Le budget familial mis à rude épreuve Hausse quasi générale des prix des produits alimentaires

Le budget familial mis à rude épreuve Hausse quasi générale des prix des produits alimentaires

Depuis quelque temps, les consommateurs assistent impuissants à une hausse exagérée et injustifiée des prix des produits de large consommation. Une situation qui indispose les consommateurs impuissants devant ce diktat imposé par certains commerçants et qui met en évidence les carences de régulation du marché. Confronté quotidiennement à la hausse des prix des produits alimentaires de base, le citoyen algérien ne sait plus à quel saint se vouer pour remplir son couffin. En dépit des plans échafaudés par les pouvoirs publics pour contrecarrer cette flambée, la hausse vertigineuse, particulièrement des produits agricoles, est toujours là.

Tout un arsenal d’outils pour prévenir ces fluctuations des prix, et pourtant ces derniers continuent de jouer au yoyo, mettant ainsi à rude épreuves les ménages. Le ministère du Commerce a établi un nouveau rapport sur les prix des produits alimentaires au détail. La hausse a été quasi générale, à l’exception des denrées subventionnées par l’Etat. En effet, les prix moyens de détail des produits alimentaires de large consommation ont connu une tendance haussière en 2016, les augmentations les plus significatives ayant touché les produits d’épicerie et les fruits.

Ces hausses ont ainsi touché les prix des légumes secs et ceux de produits d’épicerie comme les pois chiches dont le prix moyen a flambé à 240 DA/kg en 2016 contre 165 DA/kg en 2015, soit plus de 46%, les lentilles à 190 DA/kg contre 161 DA/kg. Les autres hausses ont concerné le concentré de tomate, plus de 8%, les pâtes alimentaires et le riz, plus de 6%, le café plus de 4%, tandis que les prix des haricots secs ont diminué de 12%.

Par contre, pour les légumes frais, la plupart des prix a connu des baisses variant entre 4% et 27%. Ainsi, le prix moyen de la pomme de terre a diminué de 27% par rapport à 2015 pour s’établir à 46 DA/kg, celui de la tomate est passé à 67 DA/kg, de l’oignon sec à 59 DA/kg, de la carotte à 63 DA/kg et de la courgette à 97 DA/kg. Toutefois, le prix de l’ail a enregistré une hausse de 37% pour s’établir à 426 DA/kg en 2016 contre 311 DA/kg en 2015. Côté fruits, le prix moyen des pommes locales a fortement augmenté à 194 DA/kg en 2016 contre 139 DA/kg en 2015, plus 40%, et celui des dattes à 462 DA/kg contre 427 DA/kg, plus8%.

Le prix des oranges a aussi enregistré une hausse de 41% en 2016 et celui des bananes a grimpé de 27%. «Il a été constaté des hausses qui ont touché certains produits importés, à l’instar des pois chiches, pommes, bananes et ail, suite aux fluctuations enregistrées au niveau des marchés mondiaux», souligne la même source. Il a également été observé qu’un certain nombre de produits d’épicerie avait fait l’objet d’augmentation de prix dès novembre 2016, et ce, même avant l’entrée en vigueur du nouveau réajustement de la taxe de la valeur ajoutée (TVA) augmentée de deux points. Quant aux prix des viandes rouges, ils ont connu, durant l’année 2016, une hausse de 3% pour la viande bovine congelée à 669 DA/kg, et une stabilité pour la viande ovine locale à 1 316 DA/kg, alors que le prix moyen du poulet s’est stabilisé à 311 DA/kg.