Les prix du pétrole reculaient mardi de plus d’un dollar, en raison d’un regain d’inquiétudes sur l’état de l’économie et du marché physique, après l’annonce de mauvais indicateurs économiques en Europe et aux Etats-Unis.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 1,37 dollar à 77,24 dollars par rapport à la clôture de la veille, alors que le « brut léger texan » (WTI) pour livraison en avril (devenu le contrat de référence mercredi) lâchait 1,41 dollar à 78,90 dollars le baril.
En légère baisse durant la matinée, les cours du brut sont ensuite passés dans le rouge, dans le sillage des Bourses européennes puis de Wall Street et qui étaient plombées des indicateurs de confiance, en Allemagne et aux Etats-Unis, nettement inférieurs aux prévisions des économistes.
Les marchés qui ont bénéficié, une semaine durant d’un regain d’optimisme sur l’économie, ont pâti de la publication de plusieurs indicateurs décevants, relançant les doutes sur la reprise. En Europe, le baromètre Ifo, principal indicateur de confiance en Allemagne, a contre toute attente reculé à 95,2 points en février contre 95,8 points en janvier.
Aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs américains a chuté en février à son plus bas niveau depuis avril, les ménages étant plus pessimistes aussi bien sur la conjoncture actuelle que dans leurs prévisions.
Tandis que de nouveaux doutes sur la reprise se faisaient jour, les opérateurs semblaient concentrer leur attention vers l’état physique du marché, qui reste marqué par une demande amorphe dans les pays développés, et par des stocks pléthoriques, notamment aux Etats-Unis.
Ainsi, les opérateurs recevront mardi une indication importante, avec le rapport hebdomadaire du Département américain de l’énergie.
Des analystes s’attendent à une nouvelle progression des stocks de brut, de 2 millions de barils, ainsi qu’à une hausse des réserves d’essence, de 500.000 barils. Cependant, les stocks de distillats auraient perdu, selon eux, 1,6 million de barils.