Les cours du Brent maintenaient mardi leurs gains en s’installant à plus de 81 dollars à Londres, leurs niveaux les plus élevés de l’année, dopés par l’optimisme sur la croissance de l’économie mondiale et la baisse du dollars A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 3 cents à 81,14 dollars par rapport à la clôture de lundi sur l’Inter Continental Exchange (ICE. A New York, le baril de « brut léger texan » (WTI) pour la même échéance restait stable, à 82,17 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours sont restés mardi stables, après leurs gains de la veille soutenus par un optimisme croissant sur l’économie mondiale, une rechute de la monnaie américaine et une « prime de risque » géopolitique après les attentats de Moscou. Lundi, les prix du brut ont gagné pas moins de 3% et se sont approchés de leurs plus hauts niveaux de l’année en frôlant les 83 dollars.
Selon des analystes du cabinet viennois JBC, « la tranche de prix où se situe actuellement le pétrole est le résultat de l’optimisme sur la reprise », mais il « se heurte à l’état toujours faible de l’offre et la demande ».
« L’offre de pétrole reste caractérisée par des capacités de production en sommeil, à la fois dans l’extraction de brut et dans le raffinage », commente un analyste du cabinet Petromatrix, qui met en doute la capacité des cours pétroliers à rester aux niveaux élevés où ils se trouvent.
« Quand les prix grimpent subitement, sans qu’on puisse attacher le mouvement à une raison claire, c’est étroitement lié à l’action de fonds d’investissements. Comme on l’a vu au mois de novembre, de telles progressions peuvent être annulées le jour suivant », rappelle-t-il.
La volatilité des cours devrait d’ailleurs être au cœur des discussions du 12e Forum international de l’énergie (IEF), qui démarrera ce mardi à Cancun.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) doit « travailler dur » avec les pays consommateurs pour éviter le risque d’une trop grande volatilité des cours, a déclaré son secrétaire général Abdalla El Badri, lundi, à la veille de l’ouverture du forum.