Les cours du pétrole ont légèrement monté jeudi à Londres et se sont stabilisés à New York après avoir reculé la veille en raison notamment d’une nouvelle hausse des stocks américains de brut.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 48,72 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance perdait 1 cent à 46,31 dollars.
« Les cours du pétrole se sont littéralement retournés (mercredi) », observait un analyste, soulignant que les cours du Brent et du WTI avaient annulé en une séance les gains enregistrés mardi.
« La principale information qui a affecté les cours du brut est la statistique concernant les stocks de pétrole », ajoutait l’analyste.
Le ministère américain de l’Energie (DoE) a annoncé que les stocks de brut aux Etats-Unis avaient augmenté de 2,8 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 octobre, les laissant à 482,8 millions de barils, soit tout près de leur niveau le plus haut de l’année (490 millions de barils).
Autre élément peu encourageant pour les investisseurs, la production nationale a un peu augmenté, à hauteur de 48.000 barils par jour, un mauvais signe dans un marché qui souffre toujours d’une offre largement excédentaire.
« Il faut remonter au 23 septembre pour voir une baisse des stocks de brut. Depuis plusieurs semaines les stocks de brut ne font qu’augmenter, ce qui ne permet pas aux cours du pétrole de rebondir durablement », poursuivait l’analyste.
Mais selon lui, l’augmentation des stocks de brut n’a pas été le seul catalyseur de la baisse des cours, le renforcement du dollar ayant également contribué à tirer les prix du pétrole vers le bas.
En effet, le billet vert s’est nettement apprécié mercredi à la suite de déclarations de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen, qui a estimé qu’un premier relèvement des taux de l’institution restait envisageable dès la mi-décembre, et dans le sillage d’un bon indicateur aux Etats-Unis.
Or, les échanges de brut étant libellés en dollars, tout renforcement du billet vert pénalise les acheteurs munis d’autres devises et pèse sur les cours.
De même, les analystes ont attribué la baisse des prix du brut au renforcement du dollar ainsi qu’à la psychologie du marché, incapable d’envisager durablement un baril de Brent au-dessus du seuil symbolique des 50 dollars.
« Pour tout changement décisif de direction, au moins une composante déterminante manque: une baisse solide et soutenue de la production américaine de brut », relevaient-ils.