Après le ramadhan, les prix des voitures d’occasion ont augmenté de 15 à 20% à l’échelle nationale, échappant à tout contrôle des autorités. Les éventuels acheteurs se plaignent de cette brusque hausse, avons- nous constaté avant-hier au marché d’El Harrach.
Cependant, le marché de voitures d’occasion attire toujours de nombreux acheteurs. En effet et à titre d’exemple, le marché d’El Harrach ouvert le vendredi, censé être une aubaine pour les acheteurs qui n’ont pas les moyens de s’offrir une voiture neuve, voit ses prix flamber et devient le théâtre d’opportunistes prêts à tout pour enregistrer plus de profit. Le blocage des importations de véhicules, les délais de livraison des voitures neuves qui ne semblent pas aider les acheteurs ainsi que la hausse des prix des voitures en raison de la chute du dinar profitent au marché automobile d’occasion. Une situation qui réjouit les vendeurs qui n’hésitent pas a augmenter les prix des véhicules, dépassant parfois les montants affichés par les concessionnaires. A titre d’illustration, l’Ibiza qui vit ses jours de gloire auprès des amateurs de voitures est vendue à 1 650 000 DA occasion contre 1 489 000 DA neuve. La Picanto cédée à 1 150 000 DA neuve est vendue à 1 460 000 DA occasion, une Volkswagen Polo 2015 finition Trend Line, qui a roulé plus de 15 000 km, s’affiche à
1 250 000 DA au marché d’occasion alors que celle-ci se vend presque au même prix neuve. Autre exemple, une Volkswagen Polo année 2015 finition Concept ayant roulé presque 12 000 kilomètres est proposée au prix de 1 650 000 DA en seconde main alors que neuve elle est proposée à quelques millions près. Idem pour une Peugeot 208, année 2015, qui affiche 20 000 kilomètres au compteur et qui sera vendue à 1 850 000 DA, presque le même prix qu’à sa sortie de chez le concessionnaire. Un acheteur qui a l’habitude de changer de voiture chaque année au marché d’El Harrach a été choqué par les prix affichés par les particuliers. «C’est trop cher, les prix de certaines de ces voitures dépassent même le prix des voitures neuves», souligne-t-il. Salim, un jeune âgé de 32 ans, nous explique que cette augmentation des prix a commencé juste après le mois de ramadhan. «Le marché d’El Harrach est devenu fou juste après la fin du mois de ramadhan, une augmentation de 15% a 20% touche aujourd’hui toutes les voitures». Et d’ajouter : «A ces prix-là, la je préfère atten-dre et ne pas acheter pour le moment». Certains revendeurs, pour se défendre, pointent du doigt les professionnels du secteur. «Ce sont eux qui sont malhonnêtes, ils augmentent leurs prix comme ils veulent à tout moment et nous sommes obligés de suivre», nous dit le vendeur d’une voiture de marque Hyundai Accent au prix de 1 150 000 DA. Un autre vendeur, croisé un peu plus loin, nous explique pourquoi une voiture qui a déjà roulé et celle qui est a zéro kilomètre au compteur sont vendues au même prix. «Pour commencer ma voiture est robuste, il n’y a pas de retouches carrosserie, ni de peinture, révision à l’heure. En plus, c’est une voiture qui roule de longues distances sans problème. En ce qui concerne le prix qui est au même niveau, celle neuve est presque introuvable, non disponible ou bien avec un délai de livraison de 3 à 4 mois. C’est très long. Si l’acheteur est intéressé, elle est livrée sur place, il n’y a aucun délai», a-t-il argumenté.
T. K.