Le blé français atteint 450 euros pour la tonne, L’Algérie face à une nouvelle flambée

Le blé français atteint 450 euros pour la tonne, L’Algérie face à une nouvelle flambée

Des perspectives peu optimistes planent à nouveau sur le marché mondial des céréales alors que l’Algérie affronte une conjoncture marquée par une tendance à la hausse des importations entraînée par la baisse sensible qu’a connue la production locale durant la saison dernière.

A présent, la flambée des cours des céréales sur le marché international commence à s’emparer du blé français dont, faut-il le signaler, l’Algérie est le principal acheteur en dehors du marché commun.

L’information a été donnée ce jeudi comme une alerte par l’organisme français spécialisé dans les statistiques agricoles, FranceAgriMer, qui fait état du cap des 450 euros/tonne atteint par le blé dur durant cette semaine. A ce niveau, le blé dur français vient ainsi d’enregistrer une hausse spectaculaire en l’espace de quelques mois seulement après avoir été à 250 euros/tonne seulement à la fin du premier semestre de l’année en cours.

Cette hausse quasi spontanée est due, explique encore FranceAgriMer, à la baisse remarquable des surfaces réservées aux semis pour la saison 2014-2015, ce qui a incité les milieux spécialisés dans le commerce des céréales, à réduire les volumes déstockés et destinés à l’exportation. Selon le même organisme, la baisse des volumes des cultures céréalières en France a atteint la proportion de 60% dans certaines régions.

Sur une longue durée, « en France, les surfaces ont régressé d’un tiers en deux ans (…) et la pénurie que connait la filière a eu pour conséquence directe une envolée des cours, soit une augmentation de près de 200 euros/t en quelques mois. Cette pénurie est due aux mauvaises récoltes dans la quasi-totalité des pays producteurs », est-il souligné.

En conséquence, laquelle hausse des cours ne manquera pas d’impacter la balance commerciale de l’Algérie en aggravant davantage la facture des importations céréalières dans les mois à venir. Cette tendance haussière des cours des céréales françaises intervient quelques jours seulement après la visite du ministre français de l’agriculture, Stéphane le Foll, en Algérie à l’occasion de laquelle le ministre de l’agriculture, Abdelwahab Nouri, a réitéré la volonté de l’Algérie à intensifier la coopération agricole avec l’Hexagone.

Pour la saison 2014-2015, selon les prévisions préétablies, les importations céréalières à partir du marché français sont susceptibles de dépasser le cap des 6 millions tonnes alors qu’habituellement, la moyenne de ces importations se situe à 5 millions tonnes/an.

Mourad Allal