Les habitants de la capitale de l’Ouest ne s’étonnent plus de constater que les différents trottoirs qu’ils empruntent sont au même niveau que la chaussée. Le bitumage des routes qui se fait régulièrement accentue cet état de fait pour le moins étonnant.
«Bien souvent, il est difficile de faire la différence entre le trottoir et la chaussée. A force de poser du goudron, on a l’impression que le trottoir s’affaisse alors qu’en réalité c’est la chaussée qui prend du volume», dira un homme d’une cinquantaine d’années.
Ainsi, en l’absence d’une remise à niveau des trottoirs, ces derniers ont tendance à s’effacer, ce qui embête énormément les piétons qui se voient ainsi privés d’un espace qui leur est réservé. La préoccupation des habitants pour les trottoirs ne se résument pas à cela seulement, bien au contraire.
Le squat des trottoirs, phénomène ayant pris beaucoup d’ampleur en un laps de temps, est l’autre point négatif qui engendre beaucoup de désagrément aux passants. En plus des crémeries et des cafétérias qui occupent cet espace piétonnier, différents occupants de magasins ou d’ateliers n’hésitent pas à investir les trottoirs, obligeant ainsi les piétons à emprunter la chaussée à plusieurs reprises.

«Quand ce ne sont pas les tables et les chaises qui occupent le trottoir, c’est soit de la marchandise, soit des outils de travail qu’on rencontre sur notre trajet. Un soudeur, par exemple, expose son matériel en plein trottoir et effectue son travail sur l’accotement même.
Ceci nous oblige à se frayer un chemin entre les voitures pour pouvoir circuler», dira une dame de 40 ans. Autre phénomène qui agace le citoyen, c’est la présence de voitures qui stationnent sur les trottoirs, provoquant ainsi quelques endommagements.
Cette exploitation est autant illégale que dangereuse, vu qu’elle expose les piétons à un réel danger, du fait de leur présence sur la chaussée. Ainsi les Oranais souhaitent vivement que certains trottoirs renaissent de leurs cendres pour mieux garantir leur sécurité. Ces mêmes habitants sont également pressés de voir tous ces squatteurs de trottoirs remis à leur place, comme l’a déjà annoncé le wali lors d’une précédente réunion.
Belouzaa Adjila