Loin du bilan sportif, où les différentes équipes nationales n’ont pas réalisé les résultats escomptés, le bilan financier de Charaf-Eddine Amara a enregistré un déficit budgétaire hallucinant. Huit mois de gestion financière à la tête de la FAF est un fiasco sans nom. Reste à savoir comment le président démissionnaire va justifier son bilan lors de l’assemblée générale ordinaire qui aura lieu jeudi.
Il faut dire que le bilan financier de Charaf-Edinne Amara est cataclysmique. Un bilan qui a été envoyé aux membres de l’AG et qui a fuité et circulé sur les réseaux sociaux. Le bilan financier du président démissionnaire contient d’énormes trous, avec 130 milliards de déficit sur la seule année 2021.
En effet, on a pu constater des dépenses astronomiques. On cite notamment la prime du mouton de l’Aïd est à plus de 7 millions de dinars pour les employés de la FAF. Une nouvelle flotte de voitures à 50 millions de dinars ou encore, la prime de 60 millions de dinars octroyée aux joueurs de la sélection nationale A, en guise de récompense après la qualification pour la CAN-2021.
On a également constaté une autre dépense faramineuse. Une somme de 60 millions de dinars qui représente les salaires des staffs techniques des équipes nationales. Elle englobe les salaires des différents staffs, toutes catégories confondues, soit 73% de la masse salariale de la FAF. Pis encore, une somme de 23 millions de dinars représente les frais de domiciliation des membres de la commission d’arbitrage. Le plus étonnant, est que cette commission est composée de quatre personnes seulement et qui sont d’Alger.
Quels arguments présentera Amara pour que son bilan soit adopté ?
Le bilan financier de Charaf-Eddine Amara contient d’énormes trous. Du coup, on se demande quels arguments va présenter lors de la prochaine assemblée générale ordinaire. Cette dernière, aura lieu, rappelons-le, jeudi à l’école supérieure d’hôtellerie et de restauration d’Ain Benian.
Afin que son bilan soit adopté, le président démissionnaire compte constituer une AG sur mesure. En effet, les présidents des clubs de la Ligue 2 sont exclus. Le président de la commission électorale Abdelmadjid Yahi et celui de la JS Saoura Mohamed Zerouati ne sont pas invités. C’est ce que nous avons appris de différents médias algériens. Pour Amara, ce sera la meilleure façon de se prémunir contre toute forme de rébellion. Mais même en absences des «exclus», il aura vraiment du mal à convaincre vu le grand ampleur du déficit.
Visiblement, il tenterait d’expliquer les trous enregistrés dans son bilan financière par l’absence des revenants. Lors de l’année de son mandat qu’il a consommé, le P-DG de Madar Holding n’a signé aucun contrat de partenariat avec un nouveau sponsor.