L’Algérie a terminé à la quatrième place de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), après sa défaite samedi contre le Nigéria (1-0) en petite finale de la compétition.
Les Verts toujours en construction, ont évolué avec des joueurs blessés ; Antar Yahia et Mourad Meghni. A noter l’opération subie par Gaouaoui et le forfait de Bezzaz ainsi que le départ de Lemouchia. Des facteurs extrêmement défavorables pour une équipe qui revient sur la scène du football mondial, après avoir raté les deux dernières éditions de la CAN.
Apprendre à jouer en infériorité numérique
Dans l’ensemble, les Verts ont livré une CAN positive. Même si sur le plan chiffré, l’équipe a essuyé trois défaites contre deux victoires et un nul.
Totalement effacés (3-0) face au Malawi, dominateurs contre le Mali qui a été battu sur une tête de Halliche et bien calculateurs (0-0) face à l’Angola, les Algériens ont subitement retrouvé leur sensation en étant héroïques et fabuleux grâce à une prestation de premier ordre contre la Côte d’Ivoire qu’ils ont pu battre (3-2, a.p). Mais face à l’Egypte, l’EN a craqué à cause de la nervosité quelque peu exagérée de certains comme Belhadj et Chaouchi.
Les nerfs provoqués par ce scandaleux arbitrage du Béninois Koffi Kodjia n’ont été maîtrisés que par un groupe de joueurs qui ont montré l’étendue de leur talent et de leur professionnalisme.
Pour certains éléments, il était inutile de s’en prendre au directeur du jeu et de s’énerver. En clair, cette défaite a été très riche en enseignements comme le fait de jouer à huit dans une rencontre capitale.
Les Algériens devront apprendre à jouer en infériorité numérique, ce qu’à reconnu Saâdane. Ce qui nous permet d’affirmer que, dans un sens, le scénario vécu face à la sélection égyptienne aura au moins servi au sélectionneur algérien.
L’attaque a manqué son devoir
Côté technique, d’aucuns ont remarqué que le compartiment offensif n’a pas rempli son contrat. Manquant cruellement d’efficacité, l’attaque algérienne a, dans un sens, manqué son devoir. Comment expliquer qu’elle n’ait marqué que quatre buts en six matches joués. Soit une moyenne très négative de 0,66 but par rencontre.
De plus, deux défenseurs ont participé à ce maigre bonus en étant les buteurs et sauveurs de l’EN. Halliche a inscrit le but victorieux face au Mali. Bougherra a égalisé dans le temps additionnel contre la grande équipe de la Côte d’Ivoire. Un constat somme toute déplorable, même s’il faut affirmer que cette formation est encore en construction.
L’arrivée de Lacen s’impose, le retour de Djebbour et Ghiles aussi
Et là, on revient sur le rendement de Ghezzal qui n’a pas brillé là où tout le peuple algérien l’attendait. Certes, il a beaucoup gêné les défenses adverses. Face aux buts, il a raté la cible, ce qui a pénalisé l’EN et ses fans. Pour Saâdane, c’est un vrai problème, car en Coupe du monde, l’Algérie aura un autre genre d’adversaires à affronter. Le retour en sélection des attaquants Djebbour et Ghiles semblent désormais inévitables.
La venue de Mehdi Lacen s’impose d’elle-même, lui qui aura cette latitude de créer un équilibre dans la zone du milieu. L’équipe a également montré des lacunes notamment dans la récupération.
Avec le trio Ziani-Yebda -Meghni, le sociétaire de Santander pourrait combler cette lacune et renforcer ce compartiment qui a montré quelques limites. Il pourra apporter beaucoup de technicité et de puissance, soulager les deux derniers, très habiles aux avant-postes.
Le flanc gauche de la défense à revoir
La défense algérienne doit également travailler davantage pour colmater les brèches laissés grandes ouvertes par les montées de Belhadj sur le flanc gauche. Un flanc décrié, considéré qu’il est comme le point faible de l’équipe. Enfin, concernant le gardien Chaouchi, le sélectionneur algérien doit lui faire apprendre à maîtriser ses nerfs quelles que soient les circonstances d’une rencontre.
En somme, Saâdane a cinq mois et trois matches amicaux pour corriger les erreurs et préparer convenablement le Mondial afin d’éviter d’autres déconvenues semblables à celles essuyées face à l’Egypte.
A.Houari