Le bilan des victimes s’alourdit dramatiquement, Les crimes de la route continuent d’endeuiller

Le bilan des victimes s’alourdit dramatiquement, Les crimes de la route continuent d’endeuiller
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Il est temps de ne plus parler d’accidents de la route mais plutôt de crimes des automobilistes. Des crimes qui prennent une ampleur des plus dramatiques et dont les bilans dépassent ceux des guerres.

La situation s’aggrave en Algérie et aucune mesure prise ne semble vaincre ce terrorisme routier. Comment lutter contre ces crimes et comment punir les automobilistes qui ôtent des vies humaines et qui creusent une moyenne de plus de 4 000 morts par an. N’est-il pas temps de passer à des punitions à la hauteur du drame et des pertes humaines qu’engendre l’hécatombe routière ? Des mesures draconiennes vis-à-vis de ces dépassements et le non-respect de l’autre auront, peut-être, l’effet de faire reculer le score que l’Algérie détient en la matière à l’échelle mondiale.

Sans une prise de conscience de ce que les accidents routiers entraînent de deuils, de tristesse, de blessés, de handicapés, de personnes vivant avec le choc d’avoir assisté à un accident, la situation demeurera comme tel et pourra même entraîner l’Algérie à décrocher le déshonorable titre de premier pays où la route tue le plus.

En attendant des mesures efficaces et une vraie solution pour ce fléau, les routes algériennes continuent de creuser plus d’une dizaine de tombes chaque jour que Dieu fait. Jeudi dernier ce terrorisme de la route a mis fin à une famille entière à Oran. Cette mort collective a été déplorée lors d’un accident spectaculaire survenu en fin d’après-midi à hauteur du nouveau stade olympique, à Sidi El Bachir.

D’après les informations rapportées par la presse «un télescopage de trois véhicules, deux camions et une Renault Kangoo, s’est soldé par le décès de six personnes dont cinq appartenant à une même famille qui se trouvait à bord de ce véhicule. Il s’agit du père, 37 ans, son épouse 35 ans, leurs trois enfants âgés de 15, 7 et 3 ans». Les deux camions se sont télescopés avant de réduire carrément en ferraille le véhicule utilitaire transportant la famille. Des crimes semblables, avec des bilans variés, font partie du quotidien des Algériens.

Même dans les villes les plus calmes et/ où les probabilité d’accidents ont l’apparence d’être faibles, les accidents s’y produisent aussi régulièrement, comme c’est le cas des villes du grand désert.

On souligne, par ailleurs, la tendance haussière dans d’autres régions tandis que certaines villes restent les «championnes» des crimes routiers, à l’exemple de la wilaya de Sétif. Selon les données des services de la wilaya d’El Tarf, le nombre d’accidents mortels s’est accru durant le 1er semestre 2015 dans cette wilaya où 8 personnes ont perdu la vie dans 52 accidents de la circulation contre deux décès à la même période de 2014.

Selon un officier de police, l’excès de vitesse et les dépassements dangereux restent les principales causes des drames survenant sur les routes de la wilaya d’El Tarf. D’autres causes ne sont pas à négliger comme la corruption dans l’attribution des permis de conduire et le non- respect des automobilistes pour autrui.

C’est une question d’éducation à revoir et des mentalités pour lesquelles la vie ne semble représenter rien de sacré, bien au contraire, malheureusement, ces conducteurs ne semblent courir que pour tuer ou mourir.

Y