Le bidonville de Zaâtcha (Sidi M’hamed) se vide de ses habitants

Le bidonville de Zaâtcha (Sidi M’hamed) se vide de ses habitants

197 familles occupant des habitations précaires implantées dans le quartier Zaâtcha dans la commune de Sidi M’hamed, ont été relogées hier, dans 6 sites à travers le territoire de la wilaya d’Alger.

Le bidonville qui a vu le jour en 1958 abrite encore près d’une centaine de familles qui attendent un éventuel recasement.

«Le relogement de ces familles se fera d’une manière progressive, ce qui permettra aux citoyens qui se sentent lésés ou marginalisés de présenter des recours qui seront minutieusement examinés », a assuré un responsable de la commune.

Tôt le matin, les 350 camions et les 30 bus réquisitionnés pour le transport des meubles et des familles ont été alignés dans les ruelles menant vers le site. Un dispositif sécuritaire et sanitaire est également sur place. Dans le calme, les 500 agents chargés de la manutention remplissent les camions.

Alors que d’autres démolissent à coup de pioches et de brise-roches les logis de fortune. Une centaine de camions sont affrétés pour déblayer les gravats. Des brocanteurs et autres marchants ambulants sont également sur place.

Ils gravitent autour des maisons vides pour récupérer ou acheter les tôles ondulées, madrier en bois et autres accessoires.

A 6h30 les camions et les bus arborant l’emblème national s’ébranlent en direction des nouveaux sites d’habitation. Il s’agit de Tessala El Merdja (105 familles), Djenane Sfari (45), Tahar Bouchat (Tixeraine 28), Ain Benian (12), Bordj El Bahri (9) et Souidania (8 familles).

Sur le site de Djenane Sfari, des responsables de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), organisme logeur, veillent aux affectations sur présentation de la pièce d’identité du bénéficiaire. Saïd Bouichaoui prend possession de son logement un F3.

« El hamdou lilah, après 60 années passées dans une seule chambre avec mes cinq enfants, c’est la délivrance », lance-t-il heureux. Deux jeunes filles debout à proximité de valises, ont les yeux en larmes.

« C’est toujours difficile de se séparer de ses voisins de longue date, principalement khalti Zohra qui a été relogée sur un autre site », affirme l’une d’elle.

Plus loin, à Tessala El Merdja, la beauté du site.

Certaines familles ont refusé de regagner leurs nouveaux logements. Cette opération de relogement est la troisième du genre après celles effectuées, le mois dernier, et qui ont touché 512 familles de la cité Diar Echems (El Madania) et 970 familles du bidonville Doudou-Mokhtar (Hydra).

Souhila Habib.