Le ballon Brazuca n’échappe pas à la polémique

Le ballon Brazuca n’échappe pas à la polémique

 Le ballon officiel du Mondial brésilien, Brazuca, divise les gardiens de but. En cause, une légèreté supposée qui favoriserait les trajectoires surprenantes et donc le spectacle.

A chaque Coupe du monde sa polémique sur le ballon officiel de la compétition. Plutôt épargnée jusqu’à présent, la sphère du Mondial brésilien, Brazuca, a reçu mardi une nouvelle pique signée du gardien de but de l’OGC Nice et de la Colombie, David Ospina. En cause, la légèreté du ballon développé par Adidas.



« Nous, gardiens, savons que la passion dans le football vient des buts et nous devons nous adapter à la technologie de ce nouveau ballon », a expliqué le portier de 25 ans aux 43 sélections avec les Cafeteros, avant de se montrer plus précis. « Le ballon est super difficile, il est très léger mais nous travaillons dur pour nous adapter ».

Brazuca, nouveau Jabulani ?

D’un gardien à l’autre, le ressenti n’est pourtant pas le même concernant le ballon de 437 grammes, testé durant deux et demi par 600 joueurs de 30 équipes à travers le monde. Le dernier rempart brésilien, Julio César, a par exemple vanté les mérites du Brazuca depuis Teresopolis, le camp de base de la Seleçao : « C’est un bon ballon. Les joueurs de champ vont l’aimer ». Les gardiens peut-être un peu moins.

Reste à savoir si la polémique va prendre de l’ampleur et si Brazuca connaîtra le même sort que Jabulani. Le ballon de la Coupe du monde sud-africaine organisée en 2010 s’était attiré les foudres d’une bonne partie de la confrérie des gardiens de but. L’Italien Gianluigi Buffon évoquait à l’époque un ballon « absolument inadéquat » quand l’Anglais David James le qualifiait de « terrible » et « horrible ». Le même Julio César parlait lui de ballon de « supermarché ».

Le spectacle ne devrait en tout cas pas manquer au pays de la samba. « Ils font surtout des ballons pour marquer des buts. Celui-ci flotte beaucoup. Les spectateurs vont apprécier. Mais les gardiens vont devoir beaucoup travailler et s’adapter », déclarait déjà Ospina dimanche, rejoint par son entraîneur en club, Claude Puel. « C’est un ballon très léger, agréable à la frappe, mais difficile pour les gardiens. Il y a aura des buts au Brésil. Les grosses frappes seront favorisées », a prévenu le technicien français. Hugo Lloris, qui juge le ballon « bon par rapport à 2010 », et ses collègues peuvent trembler.