Le 9e congrès du fln s’achève aujourd’hui : Prérogatives renforcées pour Belkhadem

Le 9e congrès du fln s’achève aujourd’hui : Prérogatives renforcées pour Belkhadem

Au deuxième jour des travaux de ce conclave, qui ont débuté vendredi, les cadres et militants ne parlent presque que de cette question. Belkhadem va-t-il réussir, au bout du compte, ce tour de force. Tout dépend des conclusions des travaux de la commission des statuts, installée hier.

Il est maintenant plus qu‘évident que ce 9e congrès du FLN, dont les travaux seront achevés comme prévu aujourd‘hui, a été «taillé sur mesure» pour Abdelaziz Belkhadem.



Et pour cause, celui-ci est d‘ores et déjà quasiment certain d‘avoir des prérogatives considérablement renforcées.

Au deuxième jour des travaux de ce conclave, qui ont débuté vendredi, les cadres et militants ne parlent presque que de cette question. Dans la salle omnisports du complexe olympique Mohamed-Boudiaf ou à l‘extereur c‘est, en effet, le sujet dominant. Belkhadem va-t-il réussir, au bout du compte, ce tour de force.

Tout dépend, en vérité, des conclusions des travaux de la commission des statuts, installée hier, à l‘instar de 8 autres commissions, dont celles relatives à l‘élaboration du programme politique du parti, des candidatures, de la référence à la proclamation du 1er novembre et des affaires étrangères.

Ainsi, selon certaines indiscrétions, cette commission des statuts, qui est présidée par Madani Baradai, un fidèle de Belkhadem et qui était membre du secrétariat exécutif, certains veulent «imposer» l‘idée de l‘élection du secrétaire général par le congrès et non par le comité central du parti.

Si cette proposition venait à avoir l‘aval des membres de la commission avant d‘être entérinée par les congressistes, cela voudrait tout simplement dire que le comité central sera une coquille vide puisqu‘il n‘aura absolument aucun contrôle sur le secrétaire général.

D‘où les réticences d‘autres membres de la commission et de beaucoup d‘autres poids lourds du FLN qui, à l‘évidence, nourrissent moult appréhensions à propos de cette éventualité.

«Cette manœuvre», comme l‘a qualifiée un membre influent du parti,   a commencé la veille déjà lorsque Tahar Khaoua, député de la circonscription de Batna et un membre du Conseil de la nation, ont proposé aux congressistes de plébisciter Abdelaziz Belkhadem comme secrétaire général.

Et c‘est ce qui a été fait puisque, dans l‘après-midi du vendredi, le congrès a effectivement plébiscité Belkhadem.

«L‘élection du secrétaire général par le congrès risque de poser aussi un autre problème dans la mesure où les militants veulent laisser ce privilège exclusivement pour le président d‘honneur du parti, à savoir Abdelaziz Bouteflika,» nous a confié, hier, un cadre du parti.

Cela sans omettre le fait que lors des congrès régionaux, les congressistes ont entériné le principe de l‘élection du secrétaire général par le comité central.

Cela dit, l‘on s‘achemine effectivement vers le renforcement des prérogatives du secrétaire général du parti et, d‘ailleurs, dans cette perspective, il serait question de permettre au secrétaire général de prendre d‘importantes décisions, notamment celles relatives aux élections, entre deux sessions du comité central sans pour autant convoquer ce dernier pour une session extraordinaire.

Dans le projet des nouveaux statuts, c‘est aussi le secrétaire général qui propose au comité central les noms des membres du bureau politique.

Belkhadem, dont il ne fait aucun doute qu‘il sera reconduit pour un deuxième mandat, aura d‘autres prérogatives qu‘il n‘avait lorsqu‘il n‘était que secrétaire général de l‘instance exécutif du parti.

Une fonction qui n‘avait pas le statut d‘instance. Abdelaziz Belkhadem, apparemment déjà libéré de certaines pesanteurs, semble d‘ores et déjà avoir gagné en poids et il n‘y a qu‘à voir la manière, toute faite d‘assurance, avec laquelle il dirige les travaux du 9e congrès, pour s‘en rendre compte.

Par : Amine Salama