Les travaux de la première réunion autour du projet algéro-espagnol sur la contribution des forces armées des pays de l’initiative «5+5 défense» dans la protection civile en cas de grandes catastrophes, ont commencé hier à Alger. L’Algérie préside ce comité de direction de l’initiative «5+5 défense», via la personne du colonel Salah Bouguerne. Lequel intervenait à l’ouverture de cette réunion affirmant que la rencontre d’Alger est une «opportunité» pour approfondir ce projet, ajoutant que la rencontre vise à mettre en œuvre un document qui met en relief les règles concrètes de la protection commune des pays de l’initiative «5+5». A noter que les travaux de cette réunion, qui se poursuivent aujourd’hui, se déroulent à huis clos.
Tout en rappelant que ce projet est le résultat de la Déclaration du 21 septembre à Paris, des ministres de la Défense des pays de l’initiative «5+5», il a expliqué que le projet algéro-espagnol est perçu comme un «outil pratique» pour la mise en œuvre des orientations de la réunion de Paris. Ce projet, ajoute le colonel Bouguerne, est basé sur la nécessité de faire participer les forces armées à la protection civile, comme il met en relief, a-t-il dit, le rôle essentiel de ces forces pour diminuer les effets des grandes catastrophes, notamment dans le nombre des victimes. De son côté, le colonel Jean-Marc Vigilant, membre de la direction générale de la politique de défense au niveau du ministère espagnol de la Défense, a rappelé, dans une déclaration à la presse en marge des travaux de la réunion, que la contribution des forces armées à la protection civile, est «l’une des priorités premières inscrites lors de la réunion de Paris du 21 septembre 2004». «Nous développons ce pilier de l’initiative «5+5 défense», en essayant d’améliorer la coopération qui existe», a-t-il dit à propos de ce projet. Pour le colonel Vigilant, les attentes sont «très concrètes» et l’initiative est «pragmatique», dans le sens qu’elle sera mise en œuvre rapidement. Il a souligné, dans le même cadre, que la réunion d’Alger va se solder par un nombre de projets de documents, dont le plus important, a-t-il indiqué, sera sous forme d’un manuel de procédures pouvant être utilisé entre les différents pays. Il a affirmé, également, que cette réunion va esquisser l’ébauche sur ce qui «pourrait être un accord international facilitant la demande de l’assistance et la mise à disposition de capacités existantes, pour aider les pays affectés par des catastrophes de grande envergure».