Après trois mois de pose, la Ligue 1 professionnelle reprend ses droits avec ses innombrables interrogations. Ce sera la 50e édition depuis l’indépendance du pays.
Dans trois jours, le championnat de football version 2013-2014 reprendra de plus belle au grand bonheur des férus de la balle ronde qui commençaient vraiment à s’impatienter à l’idée de reprendre le chemin des stades ou du moins se mettre devant son poste télé pour suivre les péripéties d’une compétition qui suscite déjà moult interrogations.
Le football algérien a vécu de nombreux événements. Retour sur l’histoire du football algérien. Juste après l’indépendance, il était vraiment difficile de mettre sur pied un championnat digne de ce nom. D’ailleurs, les deux premières éditions se sont déroulées sous forme de critériums régionaux. Mais après, le championnat national a connu beaucoup d’instabilité.
Ainsi, lors de la période 1964-1965 jusqu’à 1968-1969, il y a eu cinq saisons à seize clubs. Ensuite, on a eu droit à deux saisons (1969 -1970 et 1970 -1971) à douze clubs pour repasser à 16 équipes lors de la période (1971-1972 à 1975 -1976).
On revient ensuite à 14 clubs durant trois éditions (de 1976 -1977 à 1978 -1979). Lors de la saison 1979 -1980, les décideurs reviennent à 16 clubs et ce, jusqu’à la saison 1983 -1984. Le pic des participants en Division une était lors de la période (1984 -1985 jusqu’à 1986 -1987) avec vingt clubs, mais on a vite estimé que le nombre de matches était très élevé, ce qui a poussé les responsables du football algérien à revenir à 16 clubs, mais en passant par une année transitoire de 18 formations (1987-1988 à 1988 -1989).
On a maintenu ce système pendant neuf saisons avant d’opter, pendant deux saisons (1997-1998 à 1998 -1999), à une compétition à deux poules. Ce système a engendré une Super division en 1998 -1999. De 1999 – 2000 jusqu’à 2007-2008, il y avait un championnat à seize clubs, mais lors de la saison 2008 – 2009, la compétition s’est jouée à dix-sept clubs après la réintégration du RC Kouba et l’intervention du TAS de Lausanne.
La saison d’après (2009 – 2010), il y avait dix-huit clubs avant de revenir à 16 depuis 2010 – 2011 à ce jour, date de l’intronisation du professionnalisme en Algérie.
Toutefois, à l’orée de sa quatrième saison, il en est toujours à ses balbutiements, pour ne pas dire qu’il n’arrive pas à décoller en raison d’un certain nombre de facteurs qui le freine comme l’inadéquation des infrastructures avec des stades pas aux normes et l’absence de centres de formation et d’entraînement, d’une réelle politique de formation, de financement et d’un encadrement professionnel de qualité à tous les niveaux (managérial, administratif, financier, et même technique).
Ce qui fait que notre championnat est l’équivalent ou moins de la D3 française, comme le pensent certains techniciens. Ce rapide coup d’œil dans le rétroviseur, empreint de nostalgie et de souvenirs inoubliables, était juste un rappel de ce qu’a été le championnat national avant d’entamer sa cinquantième édition, la quatrième sous l’ère du professionnalisme décidée à partir de 2010-2011 par la Fédération algérienne de football et son président Mohamed Raouraoua.