L’adversaire de la JS Kabylie en demi-finales de la Ligue des champions, le TP Mazembe, continue sa balade à Alger pour son stage «inopiné».
La délégation du Mazembe trouve toutes les facilités dans la capitale. Comme par magie, Alger a ouvert toutes ses portes à l’adversaire de la JSK. Les Congolais ont changé d’hôtel et ont pu décrocher trois créneaux d’entraînements au 5-Juillet, sans le moindre souci. Etonnant ! Après leur arrivée à Alger 5 jours avant la date de leur venue officielle, les Congolais ne trouvent aucune difficulté à se mouvoir dans la capitale.
Qu’il s’agisse d’hébergement, entraînement ou déplacement, tout se fait sans le moindre couac. Cela continue à surprendre, non seulement les dirigeants de la JSK, mais aussi toute l’opinion sportive algérienne. Interloqués, les supporters ne comprennent plus rien.
«Ce n’est pas possible qu’un club étranger se trouve ici en Algérie pour une compétition officielle et utilise des infrastructures étatiques sans la moindre autorisation des instances nationales», diront de nombreux supporters du club kabyle. Il est vrai que l’utilisation d’infrastructures sportives publiques doit avoir impérativement l’accord de la Fédération algérienne de football ou alors celui du ministère de la Jeunesse et des Sports.
Le TP Mazembe change d’hôtel quand il veut !
A son arrivée avant-hier à Alger, la délégation du TP Mazembe s’est dirigée vers l’hôtel Dar Diaf du boulevard des Martyrs en plein centre d’Alger. Cela n’a pas duré très longtemps, puisque les joueurs n’ont même pas passé la nuit là-bas. La délégation congolaise, n’étant pas satisfaite du lieu d’hébergement, a, de suite, pris la décision de quitter les lieux et trouver, avec une facilité plus qu’étonnante, un autre hôtel, toujours en plein centre d’Alger.
Les Congolais sont installés, depuis hier, à l’hôtel Hydra, situé au quartier Sidi Yahia. Là aussi, comme par enchantement, ils ne trouveront aucune difficulté à trouver le nombre de chambres nécessaires à toute la délégation.
Des entraînements au 5-Juillet sans l’aval de la FAF
Ce qui est le plus étonnant dans cette histoire, c’est que le club arrive à décrocher trois créneaux d’entraînements dans la plus prestigieuse infrastructure d’Alger. Les joueurs du TP Mazembe s’entraîneront pendant trois jours au stade annexe et sur la pelouse synthétique du complexe Mohamed Boudiaf.
Nous sommes allés demander aux responsables de cette structure comment les Congolais ont pu obtenir l’autorisation de s’entraîner au 5-Juillet ? La réponse de notre interlocuteur n’était guère convaincante : «Ils ont fait leur demande, et nous avons accepté de leur livrer le terrain d’entraînement tout simplement.»
La question qui se pose : est-ce qu’un club algérien aurait-il trouvé la même facilité pour décrocher un créneau d’entraînement au 5-Juillet ? Plus encore, comment se fait-il qu’on mette officiellement ce stade à la disposition d’un club étranger sans obtenir l’aval d’une instance dirigeante, à savoir la FAF ou alors le ministère ? A notre connaissance, ni la FAF ni le MJS n’ont donné leur aval aux responsables du 5-Juillet. Du moins, officiellement…
Les bus n’étaient pas à leur goût, ils en auront un plus grand et plus confortable
Alors que tout est à la disposition du TP Mazembe, ce club agit également avec une grande discrétion. Cultivant l’intrigue, les Congolais prennent le soin de n’informer personne sur leurs démarches, y compris les collaborateurs avec qui ils traitent. Ces derniers ne sont informés qu’à la dernière minute.
Le chauffeur de bus, par exemple, ne connaît la destination qu’à la derrière minute. Une fois toute l’équipe à bord, on lui indique la destination. Les Congolais du TP Mazembe ont eu également à changer les bus mis à leur disposition au début. Ils estiment qu’ils n’étaient pas à leur goût. Ils ont demandé à les changer contre un autre bus plus grand et plus confortable, cela a été fait tout de suite.
Les explications vaseuses de Malek
Nos reporters se sont approchés hier, dans le cadre de leur travail, d’un des responsables du stade 5-juillet pour savoir comment les Congolais on eu la facilité d’utiliser aussi facilement cette infrastructure. Comment l’équipe du TP Mazembe a eu le privilège de programmer ces séances ? Malheureusement, nous n’avons pas eu d’explication de la part d’un responsable qu’il était sur place.
Malek (responsable au sein du stade 5-Juillet), qui répondait aux questions de nos reporters, s’est montré visiblement gêné par cette situation. En premier lieu, il mettra du temps à répondre, avant de se mettre rapidement sur la défensive : «Ce n’est pas à vous de savoir comment nous avons autorisé l’équipe du TP Mazembe à s’entraîner, vous êtes qui pour vouloir le savoir ? Vous vous prenez pour des enquêteurs.» En fait, ce responsable était tout simplement gêné par la présence de nos reporters. Il aurait peut-être souhaité que cela se fasse en catimini. Sans commentaire…