Le 4e mandat semble s’éloigner, Un 1er Novembre sans Bouteflika

Le 4e mandat semble s’éloigner, Un 1er Novembre sans Bouteflika
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Après la cérémonie du 5 Juillet dernier au siège du MDN, le président Bouteflika a été le grand absent de celle du 1er Novembre. Ce qui n’a pas manqué de faire parler et de relancer le débat sur le 4e mandat.

La cérémonie officielle de la commémoration du 1er Novembre ressemblait à “la veille du doute”. Viendra ? Ne viendra pas ? La question était sur toutes les langues. Finalement, le président Bouteflika n’a pas fait le déplacement au Palais du peuple pour saluer les personnalités nationales et le corps diplomatique accrédité en Algérie en cette matinée pluvieuse à Alger.

Pourtant, parmi la foule d’invités, beaucoup juraient, à qui voulait les entendre, que le chef de l’État allait venir. Certains sont allés jusqu’à “parier un bœuf”. Les partisans du Président, qui s’agitaient dans tous les sens et qui se vantaient de savoir ce qui se passe au Palais d’El-Mouradia, allaient vite être déçus. Seuls quelques rares initiés savaient, pourtant, que le Président, malade et souffrant, n’allait pas faire le déplacement. Le salon du rez-de-chaussée ressemblait à une grande salle d’attente où la seule question sur toutes les langues était la présence ou non du chef de l’État dont les apparitions publiques relèvent désormais du domaine de l’astrologie.

Parmi la foule d’invités, quelques leaders de partis politiques, dont Louisa Hanoune, Amar Ghoul et Amara Benyounès. Mais point d’Amar Saâdani dont les péripéties et les déclarations intempestives rythment depuis quelques semaines la vie politique algéroise. Le suspense prendra fin lorsque la troïka en charge de gérer les affaires courantes du pays descend du salon du 1er étage pour saluer les présents. Le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, celui de l’APN, Larbi Ould Khelifa, et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, échangent embrassades et salutations avec les invités. Mais le Premier ministre volera, sans conteste, la vedette à tout le monde, du fait de l’attroupement autour de sa personne. Et c’est à ce moment-là que surgit, d’on ne sait où, Amar Saâdani pour saluer les présents, comme s’il faisait partie des institutions ou des personnes chargées d’animer la cérémonie. Sa sortie n’a pas manqué d’étonner plus d’un, d’autant plus qu’il est, au même titre que les autres chefs de parti, censé garder une certaine retenue. Mot absent de son vocabulaire. Comme il s’est incrusté de manière impromptue dans le débat public, Saâdani s’est autoproclamé, le temps d’une cérémonie, “décideur” et voulait prendre sa part de reconnaissance.

Mais l’ombre du Président absent planait sur la cérémonie de célébration du 1er Novembre. Après avoir raté celle du 5 Juillet, ses partisans espéraient fort bien qu’il fasse un effort (même surhumain) pour se montrer hier au Palais du peuple et entretenir l’espoir (le leur avant tout) de le voir briguer un 4e mandat. L’absence du chef de l’État, même si cela soit devenu une habitude, a ceci de particulier : la date symbolique du 1er Novembre était perçue par les partisans du 4e mandat comme une date phare pour donner une tournure officielle à leur campagne électorale. Certains avaient même prédit un discours du chef de l’État en cette occasion.

Mais le sentiment général qui prévalait hier au Palais du peuple, c’est que le Président était malade et incapable d’assumer correctement ses missions, avec tout ce que cela implique s’agissant de l’option d’un autre mandat pour le président Bouteflika.

A.