Le 1er secrètaire du FFS à Ain-Defla, «Tous les indicateurs sont au rouge»

Le 1er secrètaire du FFS à Ain-Defla, «Tous les indicateurs sont au rouge»

Le 1er secrétaire national du FFS, Mohammed Nebou, a animé une rencontre avec ses militants et les représentants du parti des wilayas limitrophes de l’Ouest, une rencontre à laquelle a pris part une assistance nombreuse où on a remarqué la présence même du nouveau mouhafed FLN de la région ouest, nouvellement installé.

Prenant la parole devant une assistance attentive, le n°1 du FFS a commencé par rappeler brièvement les conditions dans lesquelles est né le FFS, «au moment de la crise qui a sévi en 1962, au lendemain de l’Indépendance, lorsque le système s’est emparé du pouvoir» comme il a rappelé que «depuis ce jour, nous n’avons jamais cessé de revendiquer l’émergence d’un Etat où la démocratie serait effective et non pas de simples slogans sur les pages des Constitutions qui se sont succédé, mais un Etat où le peuple serait la source réelle de tous les pouvoirs ». Pour le FFS «de 1962 à 1989, nous avons vécu sous la chape du parti unique, faisant fi des droits et ignorant les libertés, à l’ombre d’un système répressif étouffant toutes les voix qui réclamaient le multipartisme».

L’orateur a rappelé aussi «au début de la décennie noire, nous avons pris l’initiative et suggéré l’établissement d’une concorde civile entre tous les Algériens afin d’éviter l’effusion de sang, cependant le pouvoir est resté sourd et cela s’est soldé par plus de 200 000 morts et quelque 20 000 disparus, sans compter les dégâts matériels considérables engendrés ». Abordant la situation politique actuelle, Nebou dira «tous les indicateurs actuellement sont au rouge, ce qui présage un effondrement de l’Etat, et la classe politique actuellement ne veut pas prendre ses responsabilités». Fustigeant le pouvoir, Nebou Mohammed ne mâche pas ses mots pour dire «on préfère la fuite en avant et le bricolage par la pratique des réformes, comme récemment le remaniement ministériel ou les feuilletons judiciaires contre la corruption. Pour le FFS, la crise que traverse l’Algérie est ourdie et programmée par des cercles qui visent le démantèlement de toutes les institutions, et la chute des prix du pétrole n’a fait que révéler la faiblesse de notre économie et l’incompétence des dirigeants.

Abordant les retombées de la crise actuelle, le n°1 du FFS soutient que «ce ne sera pas aux citoyens seuls de supporter les retombées négatives de cette crise, ce ne sera pas à eux seuls de payer la facture, la gestion de ces retombées doit s’appliquer de manière empreinte de justice sociale». Tirant la sonnette d’alarme, Mohammed Nebou dira «à quoi pourra servir de rester au pouvoir ou de s’engager dans une course pour le pouvoir si l’Algérie s’effondre ?», et de prendre les exemples de la Syrie et de la voisine Libye «que récoltent, aujourd’hui, les systèmes d’Al Assad, de Kadafi et de Abdelhadi Mansour, eux et leurs oppositions». L’orateur conclut : «Ignorer la relation dialectique entre le politique et l’économique et continuer à afficher cette ignorance ne peut que précipiter le pays dans un gouffre».

Karim O.