L’ex-coach de l’EN a changé d’approche envers le Bosniaque
L’opinion publique sportive, qui était dans sa majorité pour le maintien de Halilhodzic, au même titre que Mohamed Raouraoua, contrastait fortement avec les détracteurs du sélectionneur actuel des Verts.
La dernière sortie en date médiatique, vendredi dernier sur les ondes de la chaîne I, de l’ancien sélectionneur national des Verts, en l’occurrence Rabah Saâdane, devra désormais encourager le coach bosnien actuel de l’EN, d’aller de l’avant.
Il est vrai qu’au lendemain de la dernière participation ratée des Verts à la CAN 2013, l’actuel patron technique de l’EN a fait face à une pluie de critiques très sévères, notamment de la part d’anciens joueurs, et particulièrement en provenance de certains techniciens algériens. Mais parmi ces derniers, c’est surtout Rabah Saâdane qui avait provoqué moult réactions très vives, lorsque l’ex-driver des Verts avait été sollicité par plusieurs médias, pour donner son avis de technicien, concernant le parcours effectué par les Verts au début de cette année en Afrique du Sud.
A l’époque, l’EN qui avait été éliminée dès la fin du premier tour de la CAN 2013, avait effectivement suscité beaucoup d’interrogations, et surtout de très sérieuses inquiétudes, notamment quelques mois seulement avant d’affronter une première fois le Bénin au cours du mois de mars dernier à Blida.
L’opinion publique sportive qui était dans sa majorité pour le maintien de Vahid Halilhodzic, au même titre que la confiance totale renouvelée au profit du technicien bosnien par Mohamed Raouraoua, contrastait fortement avec les détracteurs du sélectionneur actuel des Verts.
Aujourd’hui, dès lors qu’un entraîneur Algérien comme Rabah Saâdane rectifie le tir comme il vient de le faire publiquement, avant-hier matin, cela ne peut être que très bénéfique à la sérénité retrouvée par les Verts, notamment au lendemain des deux importants succés enregistrés coup sur coup au Bénin et au Rwanda.
Quand Rabah Saâdane estime que Vahid Halilhodzic a enfin compris quels sont réellement les ingrédients qu’il lui fallait réunir pour donner une nouvelle dimension à l’EN, l’ex-sélectionneur Algérien vient tout simplement d’adresser un message très fort à l’égard de son actuel successeur actuel à la tête des Verts.
Il est vrai que les derniers résultats probants enregistrés par l’EN au début de ce mois de juin, successivement au Bénin puis au Rwanda, ont fini par donner raison à Vahid Halilhodzic.
La qualification au match barrage du Mondial change la donne
Le fait d’avoir réussi à qualifier l’EN au très prochain dernier tour des barrages qualificatifs au Mondial 2014, prouve surtout de manière indéniable que le coach Vahid a bel et bien retenu la leçon, et surtout su tirer au plus vite les enseignements nécessaires, au lendemain de la CAN 2013.
Pour rappel, dès l’entame de sa mission à la tête de l’EN, Vahid Halilhodzic voulait à tout prix faire cavalier seul, sans prendre en compte l’avis des uns et des autres.
Dans un premier temps, sa politique semblait avoir donné à l’époque, un visage nouveau et surtout un état d’esprit très prometteur, avec l’incorporation de plusieurs éléments.
Du coup, avant la participation de l’EN à la CAN 2013, des millions de supporters étaient presque tous persuadés que l’EN pouvait figurer dans le dernier carré et même plus en Afrique du Sud.
Malheureusement, il n’en fut rien. Halilhodzic avait donc très bien compris que les Verts avaient désormais réellement besoin d’être géré par ses soins, non pas de manière unilatérale, mais en prenant sérieusement en compte de nouveaux paramètres. Sur ce dernier point, Rabah Saâdane n’a pas du tout tort aujourd’hui, quand il déclare sans hésitation que Vahid Halilhodzic s’était bel et bien trompé car au début il ne voulait écouter personne. Saâdane que beaucoup ont sévèrement critiqué, notamment au cours de la période qui avait suivi le Mondial 2010, est convaincu que des joueurs de la trempe de Taïder et Brahimi possèdent un niveau exceptionnel.
En filigrane, l’ex-sélectionneur des Verts regrette beaucoup de n’avoir pas bénéficié à son époque, d’une EN aussi truffée désormais de nouveaux éléments pétris de qualité et capables de donner une nouvelle dimension à notre football au niveau international.
Il est vrai qu’un élément comme Belfodil peut venir s’ajouter à la liste des joueurs d’exception qui peuvent réellement apporter ce qui a réellement manqué aux Verts depuis 2010.
De son côté, Vahid Halilhodzic qui a tout de même comme principal objectif de qualifier l’EN au prochain Mondial, doit se soutenu dans sa nouvelle voie, comme vient de le faire indirectement son prédécesseur. Et ce n’est nullement un fait anodin aujourd’hui.