Alger a vécu une journée particulière, ce dimanche 28 octobre, premier jour de semaine. Les fortes chutes de pluie enregistrées la veille et à l’aube étaient à l’origine d’un embouteillage inextricable.
Il a fallu plus de quatre heures pour arriver à la place du 1er Mai en provenance de la ville de Dar El Beida, soit sur une distance d’une vingtaine de kilomètres. Prendre la route, ce dimanche premier jour de semaine, était loin d’être, pour les automobilistes, une partie de plaisir. C’était plutôt une véritable torture psychologique. L’embouteillage qui a caractérisé le tronçon autoroutier reliant Dar El Beïda à Alger a eu raison des nerfs et de la patience des usagers de la route. Ces derniers étaient contraints de s’armer de courage pour affronter l’épreuve de la route, synonyme de véritable casse-tête.
Et pourtant, en ce premier jour de vacances scolaires, rien n’indiquait que la situation allait prendre cette ampleur, même si du côté de l’Office national de la météorologie (ONM), on annonçait un bulletin météorologique spécial (BMS). En effet, jamais de mémoire d’Algérois, une telle situation n’a été enregistrée. D’énormes bouchons se sont formés durant toute la matinée de la journée d’hier, et ce, sur plusieurs axes routiers. Aucune route n’y a échappé. Des minutes durant, c’était le statu quo. La circulation automobile bloquée. Aucun véhicule ne bougeait. Pour parcourir un tronçon routier de moins d’un kilomètre, il fallait une quinzaine de minutes, voire plus. Les voitures avançaient pare-choc contre pare-choc. Alors que d’autres automobilistes n’ont pas trouvé mieux que de rebrousser chemin, en empruntant le moindre échangeur qui se présentait. La situation indescriptible a suscité tous les commentaires. L’embouteillage est perceptible tout au long de l’autoroute. En manque d’information, les automobilistes ne savaient plus à quel saint se vouer. Du côté de la radio, c’était le black-out total. Du côté du boulevard des Martyrs, la priorité était accordée à la célébration du cinquantième anniversaire de «l’algérianisation» de la Radio algérienne. Aucune information n’a été donnée sur le fait du jour. Il n’en demeure que l’embouteillage est signalé jusqu’au niveau de la route de l’ALN. Pas loin du barrage de police situé à El Hamma, la route était pleine d’eau, jusqu’à un mètre dans certains endroits. Seuls les camions et autres véhicules utilitaires pouvaient passer. La route était impraticable, à la grande colère des automobilistes. Ces derniers n’oublieront pas de sitôt cette «fatidique» journée du dimanche 28 octobre.
A. B.