L’avortement en Algérie

L’avortement en Algérie

Vous avez peut-être entendu parler cette semaine de la mort en Irlande d’une jeune femme qui était en train de faire une fausse couche, et à qui l’on a refusé un avortement avec pour motif le fait que le bébé était lui bien  vivant. La jeune femme est alors morte d’une septicémie.

Pour résumer, en Irlande, pays très catholique et qui a une législation très sévère sur la question de l’avortement, tant que le bébé est viable, et même si la mère cours un vrai risque pour sa vie, la grossesse ne peut être interrompue. La mort de cette femme de trente-et-un an a provoqué un véritable tollé à travers tout le pays, jusqu’en Inde d’où est originaire la victime.

Au regard de ce fait divers, la législation algérienne sur l’avortement semble paradoxalement plus libérale.

La législation algérienne sur l’avortement, respectant les préceptes de la religion musulmane qui est religion d’Etat, autorise d’interrompre une grossesse à tout moment dès lors que celle-ci comporte un risque pour la vie de la femme qui porte l’enfant. On ne met pas en danger la vie d’une personne vivante en faveur d’un être qui n’est pas encore né.

C’est d’ailleurs le seul cas où l’avortement est autorisé par la loi de notre pays; l’avortement pour tout  autre motif qu’un motif médical dûment constaté par un médecin assermenté est considéré comme un infanticide, ce qui est bien sûr passible de prison ferme.

Néanmoins, force est de constater que régulièrement des réseaux d’avortements illégaux sont démantelés.Des femmes sont prêtes à payer à prix d’or un avortement sauvage réalisé dans des conditions d’hygiène parfois déplorables. Notre société n’accepte pas les enfants nés hors mariage, et ces femmes sont prêtes à mette en jeu leur vie pour s’éviter ce déshonneur ultime.

Pensez-vous que la législation algérienne sur l’avortement protège suffisamment les femmes ?

Sonya