A la sortie de l’audience, Me Amara, constitué par Hamid Grine pour le compte du ministère de la Communication, a été pris à partie par les confrères du groupe El Khabar.
Cet avocat a tenu des propos désobligeants et agressifs à leur encontre. Il n’en fallait pas plus pour que cet avocat qui était à il y a à peine deux mois radié du barreau d’Alger en raison des huit plaintes déposées contre lui, y compris par le bâtonnier de la capitale, soit traité « d’avocat du diable ». Ce à quoi il rétorque : « On n’a pas encore touché à vos salaires, vous n’avez donc rien à dire ! » Le ton monte d’un cran. Me Amara referme la porte de sa voiture cernée par les journalistes et se dirige vers notre confrère Hamid Goumrassa pour l’agresser. Ce dernier ne se laisse pas intimider et était prêt à rendre des coups. Heureusement que les confrères présents se sont interposés entre les deux. Les services de sécurité interviennent et demande à l’avocat de quitter les lieux. Il le fera difficilement, compte tenu de l’attroupement qui s’est formé autour de la voiture. Laquelle démarre non sans prendre sur la malle une des affiches « El Khabar ne mourra pas. »
Le procès de l’affaire El Khabar a été reporté ce matin à mercredi prochain et ce pour permettre à la défense d’examiner le dossier et répondre aux requêtes de la parties adverse.
L’audience devant s’ouvrir à 11h près du tribunal administratif de Bir-Mourad Rais est fortement marqué par la mobilisation des confères du groupe soutenus par, outre les partis politiques, dont les représentants du RCD, AAV, El Islah, le PT et Talaie el Houriet, mais aussi par des syndicats qui se sont joint au mouvement de soutien. En plus du collectif d’avocat engagé par Rabrab, un autre collectif d’avocat pour El Khabar s’est composé spontanément ce matin même Maitre A. Saheb y figure.
En face du tribunal, depuis ce matin le rassemblement ne cesse de grossir, même les automobilistes empruntant les routes avoisinantes du tribunal ont tenu à exprimer leurs solidarités chacun à sa manière.
Les journalistes d’El Khabar ne désarment pas. Brandissent des feuilles A4 sur lesquelles on peut lire : « El Khabar aujourd’hui et demain, O Grine ! », « el Khabar ne mourra pas ! » « Grine est-il ministre de la communication ou de la publicité ? Des slogans sont également scandés : Sahafa hourra democratia » » Grine dégage !
Pour rappel le ministre de la Communication a introduit une action enréféré devant le tribunal administratif de Bir Mourad rais pour faire annuler l’achat d’actions du groupe El Khabar par une des filiales de Cevital en invoquant les articles 17 du code de l’information. Lequel dispose qu’une personne morale ne saurait détenir de titres de presse.
