L’avocat de Sellal met en cause Abdelaziz Bouteflika

L’avocat de Sellal met en cause Abdelaziz Bouteflika

Les plaidoiries dans le procès en appel impliquant les deux anciens Premiers Ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, dans l’affaire du montage automobile et du financement occulte de la campagne Présidentielle de 2019, se sont poursuivies jeudi passé, à la Cour d’Alger. 

Selon les informations rapportées par nos confrères de Le Soir d’Algérie, l’avocat de l’ancien Premier Ministre et Directeur de la campagne électorale de 2019, Abdelmalek Sellal, a mis en cause l’ancien Président, Abdelaziz Bouteflika, pour défendre son client dans l’affaire du financement occulte de la campagne Présidentielle du 5ᵉ mandat.

En effet, l’avocat n’a pas manqué de souligner que « s’il y a quelque chose de pénal dans cette affaire, c’est le candidat qui doit être poursuivi », affirmant que « la loi électorale parle du candidat aux élections et non du Directeur de la campagne électorale ».

« S’il y a quelque chose de pénal dans l’affaire, c’est le candidat, qui est l’ancien Président de la République (Abdelaziz Bouteflika), qui est responsable », a-t-il soutenu.

« Sellal ne peut pas être poursuivi pénalement pour ses actes de gestion »

La défense de Sellal a pointé du doigt un « règlement de comptes » à travers les derniers procès, qui visent les deux anciens Premiers Ministres, « à qui on avait fabriqué des dossiers « pour satisfaire l’opinion publique » ». « Nous sommes face à un procès politique où il n’y a aucun fait d’ordre pénal », a encore soutenu l’avocat.

« Abdelmalek Sellal est poursuivi sur la base de la gestion et l’exécution du programme du Président de la République, adopté par les deux Chambres du Parlement. Il a une fonction politique qui n’obéit pas à la fonction publique. Il ne peut pas être poursuivi pénalement pour ses actes de gestion », a détaillé l’avocat avant de rajouter, en évoquant le contexte de l’arrestation de son client, que « ce procès est une honte pour la justice algérienne ».

Il convient de rappeler que le Procureur général près la Cour d’Alger avait requis, mercredi, une peine d’emprisonnement de 20 ans à l’encontre des deux principaux mis en cause, à savoir Sellal et Ouyahia, ainsi qu’une amende d’un (1) million de dinars.