L’avocat français, Jean-Jacques Bertrand, qui représente les parents d’Albert Ebossé, vient de jeter un pavé dans la mare quant aux circonstances de sa mort. Trois mois et demi après le décès du joueur de la JSK à l’issue de la rencontre de championnat contre l’USMA (1-2), l’avocat en question a révélé, hier, dans les colonnes du journal français L’Équipe, que l’autopsie effectuée sur le défunt au Cameroun “a révélé des fractures des vertèbres cervicales et de la clavicule. Nous disposons du rapport et des photos. Elles sont insoutenables. On ne peut croire à la thèse initiale en les voyant”.
Des éléments qu’il estime “probants” et qui devaient être rendus publics lors d’une conférence de presse qu’il comptait tenir, hier, à Douala. Une déclaration qui met en cause les résultats de l’autopsie faite sur le joueur en Algérie au lendemain de la tragédie, qui a révélé que le défunt avait été victime d’un jet d’ardoise tranchante récupérée à l’extérieur du stade, sur un chantier situé à proximité du stade du 1er-Novembre. En outre, l’avocat français a affirmé qu’en dépit des écrits qu’il a envoyés, que ce soit au procureur de Tizi Ouzou ou à la direction du club kabyle, il n’a reçu aucune suite. Ce qui l’a poussé à indiquer que du côté algérien, on tente d’étouffer
l’affaire. “J’ai, à deux reprises, par mails, par fax et lettres recommandées, demandé au procureur de Tizi Ouzou où en était son enquête, je n’ai eu aucune réponse. Même chose de la part de son club. C’est un dossier qui n’avance pas en Algérie. Nous avons le sentiment que les autorités en Algérie veulent minimiser ce drame. Nous souhaitons réveiller les esprits et les consciences”, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, l’avocat des parents d’Ebossé a rencontré le président de la Fédération camerounaise et compte rencontrer d’autres hauts responsables au Cameroun, ainsi que des responsables au niveau de la Confédération africaine de football. Pour rappel, suite à la mort d’Ebossé, le stade du 1er-Novembre de Tizi ouzou est fermé jusqu’à la fin de saison et le club évolue hors de la wilaya à huis clos.