Le directeur juridique de la Fondation Alkarama, basée à Genève, va rentrer en Suisse, l’instance judiciaire italienne ayant décidé lever l’obligation de rester à Aoste.
L’avocat algérien réfugié en Suisse Rachid Mesli a retrouvé la liberté. La cour d’appel de Turin a décidé mercredi de lever l’obligation de rester à Aoste. Rachid Mesli avait été arrêté à la demande de l’Algérie, qui l’accusait de «terrorisme».
Le directeur juridique de la Fondation Alkarama, basée à Genève, va rentrer en Suisse, mais a déclaré à l’agence italienne ANSA qu’il retournerait en Italie pour la procédure concernant son extradition vers son pays d’origine.
La justice transalpine a reçu le 7 septembre une demande d’extradition déposée par Alger, mais elle l’a jugée «vague et incomplète». Les autorités italiennes ont demandé à l’Algérie d’envoyer dans un délai de cinq jours l’information manquante, comme des précisions sur les dates et les faits reprochés à l’avocat.

M. Mesli a été arrêté le 19 août au tunnel du Grand-Saint-Bernard alors qu’il se rendait en vacances en Toscane avec sa femme et un de ses fils. L’Algérie l’accuse d’entretenir des liens avec des membres de réseaux terroristes. Le responsable genevois dénonce des accusations «politiques» et craint d’être tortué s’il est renvoyé dans son pays.
Ancien avocat des chefs historiques du Front islamique du salut (FIS), Rachid Mesli avait été condamné à trois ans de prison en 1996 par les autorités algériennes dans un procès jugé non équitable. Libéré en 1999, il a ensuite obtenu le statut de réfugié politique en Suisse