L’aviation égyptienne rejoint celle des Al Saoud

L’aviation égyptienne rejoint celle des Al Saoud

arton4811-ae051.jpgAu moment où la « tempête de fermeté » n’a toujours pas enregistré de succès sur le terrain au Yémen, les avions de chasse égyptiens ont pour la 1ère fois participé au bombardement du Yémen, devenant ainsi le 3e pays à mener des raids contre ce pays arabe pauvre.

Sur le terrain, les frappes de la coalition, dirigée par Al Saoud, n’ont pas encore réussi à freiner l’avancée de l’armée yéménite appuyée par les forces de révolution d’Ansarullah (Houthis). Jeudi, l’armée et les Houthis ont pris le contrôle d’Ataq, la capitale de la province orientale de Chabwa, chassant ainsi les takfiristes d’Al-Qaïda et de Daesh. Selon des sources citées par le quotidien libanais As-Safir, des chefs de tribus et des responsables sécuritaires ont facilité l’entrée de l’armée et d’Ansarullah à Ataq.

Les bâtiments gouvernementaux et sécuritaires sont désormais dans les mains de l’armée et des forces révolutionnaires. Peu après cette victoire de l’armée, les bombardiers de la coalition ont intensifié leurs frappes contre la province de Chabwa.

Il convient de noter que l’armée et les Houthis sont à quelques pas d’une des plus importantes installations économiques du pays. Il s’agit d’une installation d’exportation du gaz dans la région de Belhaf, sur la mer arabique. Ils s’approchent également du fief d’Al-Qaïda à Hadramout.

Le projet saoudien ne passera pas au conseil de sécurité Au niveau politique, des sources diplomatiques ont écarté l’adoption d’un projet de résolution contre le Yémen, présenté dimanche par les pays du Golfe au conseil de sécurité de l’Onu.

L’ambassadeur du régime des Al Saoud à l’Onu, Abdallah Maalami, n’a pas réussi à convaincre son homologue russe, Vitaly Tchourkine, de faire passer cette résolution qui appelle à condamner les Houthis et à imposer un embargo militaire contre le Yémen.

L’Arabie refuse pour sa part une demande russe d’apporter quelques modifications à cette résolution. La Russie réclame un cessez-le-feu au Yémen pour des raisons humanitaires. Par ailleurs, le parlement du Pakistan a rejeté vendredi la demande d’aide des Al Saoud pour son agression au Yémen et appelé Islamabad à rester neutre et à favoriser une solution pacifique dans ce conflit, en dépit de ses liens avec Ryad.

Dans une résolution adoptée à l’unanimité au terme d’une session extraordinaire consacrée à cette question, les parlementaires ont souligné sur le fait que le Pakistan devrait jouer un rôle de médiation dans ce conflit et ne pas s’impliquer dans les combats, rejetant de facto la demande de Ryad d’envoi de troupes, navires et avions de guerre. Les Al Saoud souhaitent voir leurs alliés pakistanais rejoindre la coalition engagée contre le Yémen.

Dans sa résolution, le Parlement du Pakistan « souligne la nécessité que le gouvernement poursuive ses efforts pour trouver une solution pacifique à ce conflit ». Il « souhaite que le Pakistan maintienne sa neutralité dans le conflit au Yémen pour être en position de jouer un rôle diplomatique proactif en vue de mettre fin à cette crise ».