L’avenir de Ziani n’est pas à Kayserispor

L’avenir de Ziani n’est  pas à Kayserispor

En acceptant d’aller jusqu’à la lointaine ville de Kayseri, située dans ce pays tout aussi lointain qu’est la Turquie, Karim Ziani avait un objectif clair : redevenir compétitif en retrouvant du temps de jeu sans perdre au change sur le plan financier. Cet objectif ayant été largement atteint, puisque le milieu de terrain algérien jouit du statut de joueur titulaire à Kayserispor depuis qu’il y a débarqué en janvier dernier, reste à savoir s’il continuera l’aventure avec son club, lequel ne cache pas sa volonté de racheter son contrat au VfL Wolfsburg qui lui a seulement prêté le joueur. Or, il n’est pas dit que Ziani soit de cet avis.

Kayserispor pas européen, ça pose problème

En fait, l’une des motivations qui l’ont incité à accepter l’offre de Kayserispor a été la perspective de disputer une compétition européennes des clubs la saison prochaine (la Ligue des champions au mieux, l’Europa-League au pire), vu qu’à son arrivée au club, ce dernier occupait la 4e place du championnat turc. Or, en cinq mois, beaucoup d’eau a coulé entre le Bosphore et les Dardanelles puisque Kayserispor a lâché prise, rétrogradant à la 6e place. C’est d’ailleurs à cette place qu’il risque de terminer la saison. Donc, point de compétition européenne pour Kayserispor et c’est là où le bât blesse. Ziani, bientôt 29 ans, ne veut pas s’enterrer dans l’anonymat et veut profiter des ces dernières années de service dans le haut niveau pour relever des challenges sportifs importants. Lui qui a participé trois fois de suite à la phase des poules de la Ligue des champions (deux fois avec l’Olympique de Marseille et une fois avec Wolfsburg), il tient à renouer avec la scène européenne, surtout que des offres en ce sens existent bel et bien.

Les clubs d’Istanbul ont la cote, les clubs français n’ont pas d’argent

Déjà, Ziani pourrait ne pas sortir de la Turquie, un pays auquel il s’est vraiment très bien adapté, que ce soit au plan sportif qu’au plan culturel. Des clubs d’Istanbul se seraient montrés intéressés par ses services. Comme il se trouve que, justement, ces clubs sont les plus prestigieux du pays, il y a de quoi allécher le joueur, surtout que les Turcs ont les moyens financiers de lui payer le gros salaire qu’il touchait à Wolfsburg (et qu’il touche actuellement à Kayserispor). En fait, l’international algérien a également des propositions de clubs anglais et français, mais le problème est de savoir si ces derniers ont les moyens de le ramener. On se rappelle que, l’hiver dernier, des clubs français, notamment Monaco et Lens, s’étaient intéressés à lui, mais ils avaient été refroidis par son intransigeance quant à la nécessité de conserver les avantages financiers acquis à Wolfsburg. Cette donnée sera toujours de mise cet été, à l’ouverture de la saison des transferts.

Son vrai challenge : le compromis entre ambition sportive et argent

En plus clair, si Karim Ziani voudrait rejouer dans un championnat plus exposé, il lui faudrait faire des sacrifices sur le plan du salaire, ce qui est loin d’être évident. En France, mis à part Monaco, l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain (et encore, ce n’est pas sûr avec la crise financière qui secoue le football français et qui a déjà engendré un déficit important à l’Olympique Lyonnais), aucun autre club ne pourra lui assurer son salaire actuel. En Angleterre, il y a une poignée de clubs très riches, alors que d’autres se sont mis, depuis deux ans, en mode économique à cause de la crise. Le vrai challenge pour Ziani et de ses représentants sera donc de trouver le compromis entre ambition sportive et avantages matériels.

Les faux calculs de Wolfsburg

Et Wolfsburg dans tout cela ? Le club allemand ne doit pas être très fier de la gestion du dossier Ziani. Ce dernier, pour rappel, avait été mis sur la liste des joueurs à libérer lors du dernier mercato par l’ancien entraîneur, Steve McClaren, comme pour signifier indirectement que c’était lui le problème au sein de l’équipe, mais l’avenir avait montré que Wolfsburg avait continué à sombrer sans Ziani, au point de devenir relégable, ce qui avait sonné le glas de McClaren, limogé et remplacé par Felix Magath, celui par qui le titre de champion était arrivée en 2009.

De plus, le Brésilien Diego, désigné meneur de jeu en chef de l’équipe, a fait montre d’écarts disciplinaires bien plus graves que ceux qu’on reprochait au milieu de terrain algérien, le dernier ayant été de quitter la réunion d’avant-match vendredi passé en apprenant qu’il ne serait pas titulaire face à Hoffenheim et de quitter l’hôtel tout court. Ainsi, Ziani n’est pas le mal de Wolfsburg et les responsables du club allemand pourraient être amenés à le conserver dans leur effectif pour la saison prochaine, à son retour de prêt cet été. Or, le joueur, échaudé par deux saisons synonymes de deux désillusions, ne voudra certainement pas revivre ça et préfèrerait être transféré définitivement vers un autre club. L’été risque donc de nous réserver un autre feuilleton…

Mansouri sera présent à Marrakech le 2 juin

Répondant à une invitation du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, l’ancien capitaine d’équipe de l’EN, Yazid Mansouri, effectuera le déplacement avec les Verts à Marrakech, le 2 juin prochain, soit le jour de l’arrivée de la délégation de l’EN au Maroc, pour assister au derby maghrébin, prévu le 4 du même mois à partir de 21h. Mansouri, qui connaît bien la maison, sera d’un apport psychologique certain pour ses ex-coéquipiers en sélection.

Meghni à Alger dans une semaine

Après avoir perdu tout espoir de retrouver la sélection pour ce match face au Maroc, l’international algérien de la Lazio de Rome, Mourad Meghni, rentrera au pays en fin de semaine pour rendre visite à sa famille. Ayant trop souffert de la marginalisation de son entraîneur à la Lazio, il profitera des 48 heures qu’il passera à Alger pour se ressourcer, avant de commencer les négociations avec les clubs désireux de l’engager cet été, sachant que son départ d’Italie est quasiment officiel.