Le nombre d’AVC en Algérie est en nette progression. Environ 16 cas sont enregistrés chaque jour au niveau des centres de soins de la wilaya d’Alger.
L’accident vasculaire cérébral est une complication très grave et met fréquemment en jeu le pronostic vital du patient. Les facteurs de risque sont souvent liés à l’allongement de l’espérance de vie, à l’hypertension artérielle (HTA), au diabète, à l’excès de cholestérol, au tabagisme et autres facteurs. Une étude rétrospective, incluant les malades hospitalisés au niveau des urgences médicochirurgicales du CHU Mustapha-Pacha, a fait ressortir que 235 patients victimes d’AVC ont été admis pendant la période allant d’août 2011 à mars 2013. La moyenne d’âge des patients ayant eu deux pics est de 48 ans. 27% étaient âgés entre 23 et 43 ans avec une nette prédominance masculine avoisinant les 62%.
Selon cette étude, les accidents vasculaires cérébraux occupent la deuxième place, suivis de la pathologie traumatique. La première place est cependant occupée par les autres pathologies. Aussi, la pathologie cardiaque, les intoxications médicamenteuses et la pathologie respiratoire occupent la quatrième place. Seulement 4% des malades ont bénéficié d’un transfert vers un autre service, pour un complément de prise en charge. Le séjour du malade au niveau de l’unité de soins est, en moyenne, de 9 jours, alors que l’extrême est de 49 jours.
Seulement 25% des patients ont bénéficié d’un séjour de moins de 4 jours alors que le taux de mortalité enregistré au niveau de cette unité était de 32%. Conclusion de l’étude, l’AVC est une pathologie fréquente et grave et constitue un problème de santé publique, selon les praticiens. Des actions sont à mener à court terme en matière de prise en charge active et surtout de création d’unités de gériatries et d’autres unités spécialisées dans l’urgence neurovasculaire afin de diminuer la mortalité qui est de 45%.
Rym Harhoura