Les dirigeants autrichiens ont exprimé jeudi leur rejet pour le souhait du président de l’exécutif européen Jean-Claude Juncker de voir un maximum de pays de l’UE rejoindre la zone euro.
« Je considère ce concept comme irréfléchi », a déclaré le chancelier social-démocrate Christian Kern, soulignant que la priorité européenne devait aller à la lutte contre la fraude fiscale et le dumping social, et relevant que les critères de Maastricht devaient être strictement respectés.
« Tant que tout cela n’est pas réglé, un élargissement de la zone euro n’a aucun sens car il ne ferait qu’augmenter les problèmes », a-t-il relevé, évoquant « l’exemple-type de la Grèce ».
Dans son discours annuel sur l’état de l’Union mercredi, M. Juncker avait rappelé que l’euro avait « vocation à devenir la monnaie unique de toute l’Union européenne » et proposé la création « d’un instrument d’adhésion, offrant une assistance de pré-adhésion technique et parfois financière ».

Le ministre des Affaires étrangères conservateur Sebastian Kurz, donné large favori pour les législatives anticipées autrichiennes du 15 octobre, a lui aussi agité le spectre grec.
AFP