L’autre face de Halilhodzic : «Je ne peux plus me passer de la Chorba et du Bourek !»

L’autre face de Halilhodzic : «Je ne peux plus me passer de la Chorba et du Bourek !»

Dans l’entretien qui suit, Vahid Halilhodzic se livre à d’autres confessions que celles inhérentes à sa vie de sélectionneur national. Il nous parle d’Alger qu’il découvre pour la toute première fois, de son soleil et de son patrimoine dont il a découvert une facette lors de sa dernière visite à Alger, quoique courte, estime-t-il.

On voudrait vous entretenir, si vous le souhaitez bien, mais sans parler spécialement football…

Je suis à votre entière disposition. Cela ne me dérangerait pas que vous me parliez aussi de football. Il n’y a aucun problème.

Pour votre deuxième visite en l’Algérie, comment avez-vous trouvé le pays ?

Très beau ! Il est vrai que je n’ai pas eu l’occasion de tout visiter du moment que je ne suis resté que deux jours, mais les quelques endroits que j’ai vus m’ont vraiment subjugué. Je ne le dis pas par complaisance, mais je vous assure que j’ai beaucoup aimé. La mer, le soleil…la chaleur des gens, autant de choses que j’ai aimées chez vous.

Vous êtes parti, d’après nos informations, à la Casbah. Que retenez-vous de cette visite ?

Beaucoup de choses. C’est un site historique. Ça fait partie du patrimoine algérien. Je retiens aussi le contact avec les gens. L’échange a été très intéressant. En tant que sélectionneur national, il est très important pour moi de connaître le pays où je travaille.

Comment trouvez-vous la mentalité algérienne ?

Vous savez, ce n’est pas la première fois que j’ai affaire à des Algériens. J’ai toujours entretenu de bonnes relations avec eux. J’ai déjà eu aussi à travailler avec Kaoua par le passé, ce qui m’a permis à travers lui de connaître un peu la mentalité algérienne.

Et elle est comment ?

Dure ! (Rires). L’Algérien est connu pour son chauvinisme. Il est aussi nerveux et sensible à la fois. Ce qui fait qu’il réagit au quart de tour. Ce qui ne l’empêche pas d’être humain et hospitalier.

Passons à autre chose. Parlons de l’ambiance ramadanesque que vous a eu à connaître durant votre dernière visite en Algérie. Comment avez-vous vécu ce moment ?

Le mois de Ramadhan est un moment spécial pour tous les musulmans, c’est un mois sacré durant lequel ils mettent en pratique un des piliers de l’Islam. J’ai beaucoup apprécié l’ambiance qui régnait à Alger car les Algériens vivent ce moment comme étant une fête.

Soyez plus explicite…

Par exemple, durant la journée, j’ai constaté que les rues étaient quasiment vides. Il n’y avait pratiquement aucun mouvement de foule à travers les quartiers où j’ai eu à passer. Mais la nuit, c’est une tout autre histoire. Juste après la rupture du jeûne, on assiste à un scénario tout à fait contraire. Alger devient une tout autre ville avec cette foule qui envahit ses rues. Le soir, les Algériens deviennent plus souriants, contrairement à la journée où il est clair que le jeûne les fatigue.

Personnellement, avez eu à ressentir cette ambiance ramadanesque ?

Oui, n’oubliez pas que je suis originaire de la Bosnie, un pays dont la plupart des habitants sont des musulmans. De ce fait, je connaîs parfaitement ce que représente ce mois et le rituel qui va avec, jeûner du petit matin jusqu’au coucher du soleil sans oublier la prière du soir. Bref, c’est pour vous dire que cette ambiance en Algérie est similaire à celle que j’ai eu à vivre dans mon pays natal.

Vous n’avez pas évoqué un point important.

Lequel ?

Celui relatif à la nourriture. Avez eu l’occasion de déguster des plats typiquement algériens ou bien vous vous êtes contenté de plats européens ?

Bien évidemment que j’ai mangé des plats algériens.

Lesquels et avec qui ?

En compagnie du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, qui m’a invité chez lui et qui a été aux petits soins durant tout mon séjour.

Notre curiosité nous pousse à vous demander quel plat avez-vous eu l’occasion de goûter ?

J’ai dégusté votre plat populaire. Comment on l’appelle au fait… Attendez que je me souvienne… Ah !, C’est bon, la chorba. J’ai trouvé que c’était très délicieux.

C’est tout ?

Non, j’ai mangé aussi autre chose pour accompagner la chorba, mais je ne me rappelle pas comment il s’appelle. Aidez-moi s’il vous plaît…

Le bourek…

Effectivement, j’ai trouvé que ça avait un très bon goût. Avec la chorba, je trouve que vous avez de très belles coutumes même en ce qui concerne le côté culinaire.

On imagine que le président de la FAF vous a invité à déguster le fameux kalb ellouz, un gâteau algérien, avec du thé…

Sincèrement, je n’ai pas retenu le nom, mais effectivement j’ai mangé des gâteaux. Mais bon, avec le temps je vais apprendre à retenir tous ces noms.

Peut-être à l’occasion de votre prochaine visite qui est toute proche puisqu’il y a un stage à la fin du mois en cours. Ce sera une occasion pour vous de vivre les derniers jours de ce mois sacré et manger la chorba du cuisinier de l’EN…

Ce ne sera pas une première puisque j’ai déjà eu à goûter la chorba de notre cuisto, Farid, lors du stage de Marcoussis. Elle était très bonne. Je serai content d’en manger une nouvelle fois lors de mon nouveau séjour en Algérie.

Enfin, on vous remercie de nous avoir permis de parler avec vous de choses autres que le football…

C’est à moi de vous remercier… «Ciao», Salam alikoum.