L’automobile, principale cause de décès

L’automobile, principale cause de décès

Dr Laïd estime, selon une étude, que l’Algérie se trouve dans une phase de double transition, «démographique et épidémiologique».

Les principales causes de décès en milieu hospitalier en Algérie entre 1970 et 1995, selon sa communication, sont principalement d’origine automobile avec des charges de pollution très élevées.

«La question n’est donc plus de savoir si la pollution atmosphérique est responsable d’effets adverses pour la santé. Il s’agit de savoir quelle est l’importance de son impact sanitaire et quelles en sont les conséquences en termes de santé publique» a-t-il souligné.

Il a avancé quatre principes de la démarche à suivre : l’identification des dangers. «Il s’agit de la détermination des effets néfastes de la qualité de l’air. La deuxième étape est l’estimation des probabilités de survenue de ces dangers.

Il s’agit de caractériser (c’est à dire qualifier et quantifier) le (s) lien (s) entre la dose (ou l’exposition) et l’effet (s). «l’évaluation des expositions, la quantification de l’exposition (à quelles concentrations, pendant combien de temps…) à laquelle est soumise la population (combien de personnes ?) et la caractérisation du risque, à savoir l’étape de synthèse qui combine les données d’exposition et la relation dose-réponse».

L’intervenant a proposé trois scénarios. Le premier concerne l’impact de la pollution atmosphérique par rapport à une pollution très faible. «Si pour chaque jour de la période étudiée la pollution avait été celle correspondant au niveau des 5 % de jours les moins pollués (28 g/m3), 25 % des consultations auraient été évitées», selon lui.

Le second scénario est en rapport avec le gain sanitaire attendu pour une réduction de 25 % du niveau moyen observé de la pollution (61 g/m3 «si le niveau moyen d’exposition annuel (61 g/m3) était ramené à 47.75 g/m3 (réduction de 25 %), on aurait évité 25 % des consultations».

Pour le 3e scénario, Dr Laïd parle de gain sanitaire attendu pour une réduction des niveaux de pollution telle que les jours correspondant à un niveau supérieur ou égal à P75 (72 g/m3) soient ramenés à P25 (42 g/m3). «Si les niveaux d’exposition des jours les plus pollués (72 g/m3) étaient ramenés aux niveaux les moins pollués, c’est à dire passage de P75 à P25, le nombre de consultations extrahospitalières évitées aurait été de 11 % de consultations. Les coûts annuels moyens supplémentaires en termes de prescriptions thérapeutiques dans ces situations varient entre 31 573 698 et 37 888 437 DA».

S.L