L’augmentation du nombre de chercheurs en Algérie une « nécessité »

L’augmentation du nombre de chercheurs en Algérie une « nécessité »

La nécessité d’augmenter le nombre des chercheurs en vue de redynamiser la recherche scientifique en Algérie a été soulignée mercredi à Alger par le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, M. Hafid Aourag.

Estimant que le nombre de 30 000 chercheurs que compte l’Algérie est insuffisant, M. Aoureg a affirmé que l’Algérie « est très loin de la moyenne internationale en termes de chercheurs ».

« Nous avons un déficit de 20 000 chercheurs à combler en 3 ans, c’est à dire à l’horizon 2014 pour pouvoir atteindre la moyenne internationale », a ajouté M. Aourag lors d’une conférence de presse sur la situation actuelle de la recherche scientifique en Algérie.

Il a expliqué dans ce cadre que la moyenne dans le monde en nombre de chercheurs est de 1063 chercheurs par million d’habitants.

« L’Algérie qui compte plus de 35 millions d’habitants ne compte que 700 chercheurs pour un million d’habitants ce qui est très loin de la moyenne mondiale », a-t-il poursuivi.

Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique a indiqué que l’Algérie compte plusieurs catégories de personnel engagées dans la recherche scientifique dont les chercheurs universitaires, les chercheurs permanents et le personnel de soutien à la recherche (ingénieurs) Il a déploré dans ce cadre un « déficit » dans le nombre de chercheurs permanents que compte l’Algérie (2066 seulement).

Qualifiant les chercheurs permanents de « cheville ouvrière » de la recherche scientifique, M. Aourag a appelé à plus de recrutement de cette catégorie de chercheurs.

Pour ce qui est des chercheurs universitaires, M. Aourag a dénombré 23 819 chercheurs répartis entre 1116 laboratoires agréés, ajoutant qu’il faudrait encourager un nombre plus important d’enseignants universitaires à faire de la recherche.

S’agissant de la catégorie du personnel de soutien à la recherche (ingénieurs), M. Aourag l’a qualifiée de « talon d’Achille du développement technologique », car, explique-t-il, elle est confinée dans des fonctions administratives au lieu de pratiquer sa fonction essentielle qui est celle de la recherche du développement technologique.

« L’ingénieur algérien doit être appelé de plus en plus à être engagé dans des activités d’innovation », a-t-il ajouté.