Le mois de novembre arrive à expiration. Les pensions de la plus grande partie des retraités ont été versées, mais sans l’augmentation promise par les pouvoirs publics. Les retraités sont, une nouvelle fois, déçus. Ils ne voient rien venir. «Nous avons touché nos maigres pensions de ce mois, aucun centime de plus», nous diront-ils.
Le grand rassemblement organisé le 25 octobre dernier devant le siège de la maison du peuple à Alger pour faire pression afin de satisfaire les revendications de cette frange de la société n’a pas encore apporté les résultats escomptés.
Pourtant, la protestation déclenchée par cette catégorie depuis plusieurs mois, reconnue légitime, s’est soldée par la prise d’une décision favorable à l’augmentation des pensions dérisoires des retraités. Le dernier rassemblement qui a vu la participation de plusieurs centaines de retraités a fini par une promesse ferme et tranchante prononcée par le secrétaire général de la centrale syndicale Abdelmadjid Sidi Saïd qui a affirmé devant la foule et les représentants des médias que «les retraités toucheront une augmentation de 40% à partir de novembre».
«Le PV de vos revendications est chez moi. Vous aurez une augmentation de 40% qui vous sera versée en novembre. On attend juste la tenue du conseil des ministres pour valider la décision. C’est mon engagement pour vous. Soyez juste patients et ne me perturbez pas trop», avait-il dit. Les retraités ne croient plus à ces promesses.
«Nous sommes sortis le 24 octobre dernier de la Centrale syndicale convaincus que tout ce qu’a dit le SG de l’UGTA n’allait pas être concrétisé et que les délais avancés n’allaient pas être respectés. Nous nous sommes d’ailleurs entendus sur la perpétuation de la protestation jusqu’à ce que nos revendications, jugées légitimes par le premier ministre, soient satisfaites», nous affirment des retraités. Ainsi, rendez-vous est déjà pris pour le 25 décembre.
Le ton monte
Les retraités ne comptent pas baisser les bras. Ils sont décidés, cette fois-ci, à investir la rue. «Pour le moment, nous n’avons pas le choix. Nous allons patienter un mois avant de descendre dans la rue», ont-ils indiqué.
La menace de boycotter les élections législatives d’avril prochain est toujours brandie par les retraités en signe de colère contre le traitement qu’ils ont subi de la part des pouvoirs publics. La décision d’augmentation des pensions des retraités est très attendue au niveau de la fédération nationale des retraités. «Il n’y a toujours rien», dira Smail Aouchiche, SG de la fédération des retraités.
«Tous les retraités appellent ou viennent pour s’enquérir de cette hausse. Ils s’impatientent. Ça a trop duré», affirme-t-il. Pour lui, la décision a été prise et sa concrétisation n’est plus qu’une question de temps. «On attend la tenue du conseil des ministres qui va annoncer, nous l’espérons, de bonnes nouvelles», a-t-il dit.
Par Nouria Bourihane
