L’atout invisible des Verts

L’atout invisible des Verts
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C’est la conclusion du technicien. Le match contre le Mali ne peut pas constituer une référence.

Le constat émane de Rachid Bouarata, qui atteste que l’adversaire n’a pas fait valoir des arguments convaincants et n’a pas constitué une opposition du niveau du Malawi.

Sur deux rencontres, les Verts ont présenté deux visages. Claude Le Roy, le plus «africain» des techniciens français, salue la réaction de l’Algérie qui «peut revenir dans la course».

Le Roy ne veut pas entendre parler des conditions climatiques qu’évoque Saadane pour expliquer la déroute des Verts contre le Malawi. «Il n’y a que les équipes qui perdent qui parlent de ces paramètres. Quand on gagne, on n’évoque jamais la chaleur et l’humidité. Arrêtons de trouver des excuses. Il faut savoir se remettre en question. La CAN, ça se prépare sérieusement en tenant compte de tous ces paramètres», dit Le Roy.

Pour le premier, l’Algérie a amélioré sa prestation en profitant des faiblesses maliennes alors que, pour le second, il ne faudrait retenir que la réaction positive du onze algérien. Les deux lectures mènent à un constat : l’EN est imprévisible. Une posture qui lui va si bien. L’Algérie a toujours déçu quand elle est partie avec les faveurs des pronostics. La défaite face au Malawi en est une fraîche preuve. La thèse est valable pour le match de demain contre l’Angola où le rendement des Verts est manifestement une grande énigme.

Dans pareils cas, le onze algérien réussit son coup. Son parcours dans les éliminatoires fait foi. La sélection algérienne se surpasse quand l’adversaire est censé se présenter avec plus d’atouts. Contre l’Angola, les Verts affronteront le favori du groupe qui se produira chez lui, devant son public et son président. Il s’agit donc de faire preuve d’un mental solide pour ne pas subir la partie dès le départ.

En pareil contexte, les joueurs doivent maîtriser la situation. Ils doivent aussi se montrer très solidaires. Ne pas subir le match repose également sur le dispositif tactique à adopter. Des sélectionneurs expérimentés préconisent la réhabilitation du 3-5-2.

C’est le schéma qu’ils jugent efficace pour battre l’Angola. Est-ce opportun de changer un schéma qui a gagné ?

La question doit rendre plus longues les nuits angolaises de Rabah Saadane, tenu de trancher ce dilemme avant de vérifier si le profil de ses éléments y répondrait. Abandonner la défense à quatre risque de coûter cher à l’Algérie car il est certain que les Angolais tenteront d’intimider les Verts dès le coup d’envoi de la partie.

La suite est une question de coaching.