L’ASTA: plus de 200 candidatures au noyau fondateur

L’ASTA: plus de 200 candidatures au noyau fondateur

ALGER – Plus de 200 candidatures ont été adressées à la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le cadre de la sélection des membres fondateurs de l’Académie algérienne des sciences et des technologies (ASTA), a précisé jeudi le premier responsable du secteur, Mohamed Mebarki.

Plus de 200 candidatures ont été adressées au comité de suivi chargé de la sélection des membres fondateurs de l’ASTA, a révélé le ministre dans un entretien accordé à l’APS, indiquant que la date limite de dépôt des dossiers était fixée au 7 mai 2015.



Cette académie, dont le décret présidentiel portant création a été promulgué en mars dernier, comprend 200 membres. Le noyau fondateur est constitué de 50 membres choisis par un jury international sur la base de critères scientifiques universels, a fait savoir M. Mebarki.

Pour permettre un bon fonctionnement ultérieur à ce noyau fondateur, un équilibre de représentativité par discipline est nécessaire: au minimum 03 membres par domaine scientifique et au minimum 08 technologues sont jugés obligatoires, explique le ministre.

D’autres part, un maximum de 05 algériens résidant à l’étranger et participant à l’effort national pourront faire partie du noyau fondateur, a ajouté le premier responsable du secteur. Le jury international sera composé d’Académiciens issus de: l’Académie des sciences de France, L’Académie des technologies de France, l’Académie des sciences des Etats Unis d’Amérique, l’Académie royale de Grande Bretagne et l’Académie royale de Suède, selon M. Mebarki.

Les autres membres seront admis par leurs pairs, à raison de 25 membres par an, jusqu’à atteindre le nombre total de 200 membres et ce pour préserver le haut niveau scientifique de l’institution, a-t-il ajouté.

Tout a été mis en oeuvre pour la création d’une académie autonome indépendante, constituée de membres admis sur la base de critères scientifiques universels, dans une démarche transparente, souligne le ministre.

Par souci d’éthique, les membres du comité de suivi, ayant participé  à l’élaboration des critères de recevabilité des dossiers ne pourront pas être candidats au noyau fondateur de l’Académie. L’Académie concerne les académiques et des non académiques extérieurs au secteur universitaire et obéissant à des critères spécifiques aux secteurs techniques (technologie, innovation, transfert du savoir-faire et autres), a-t-il précisé.

Ces critères de recevabilité, universellement admis, serviront à  l’étude préliminaire des dossiers et faciliteront la présentation des candidatures au jury international chargé de la sélection définitive des 50 membres fondateurs (selon des critères définis par le jury), selon le ministre.

Cette institution permettra d’accompagner, en tant que haute autorité  dans le domaine, l’essor scientifique et technologique du pays et servira d’interface avec les instances scientifiques internationales.

L’Algérie, en tant que pays majeur du continent africain, gagnerait à se doter d’une autorité scientifique suprême, surtout que les indicateurs lui reconnaissent l’élite la plus consistante d’Afrique et des pays arabes, exerçant en Algérie et à l’étranger, a déclaré M. Mebarki.

L’idée de création d’une Académie des sciences et des technologies a été retenue. Cette dernière est le résultats de consultations ayant fait consensus, et parait viable dans le cas de l’Algérie, pour assurer une couverture rigoureuse des différentes disciplines en sciences et en technologies, a-t-il précisé.

Les grands domaines des sciences retenus sont: les mathématiques, la physique, la chimie, l’informatique, les sciences de la terre et l’univers, les sciences de la vie et de la nature, les sciences médicales et les sciences de l’ingénieur, indique le ministre.

Les missions de l’académie, en tant qu’institution autonome de l’excellence nationale visent à contribuer au progrès des sciences et des technologies et de leurs applications, à promouvoir et impulser l’enseignement des sciences et des technologies, a-t-il expliqué.

Elles visent également à encourager la culture scientifique à travers la diffusion et la publication des résultats de la recherche scientifique et du développement technologique ainsi que la participation aux débats scientifiques sur les grands thèmes avec les chercheurs et les différentes composantes de la société, ajoute M. Mebarki.

L’ASTA a été créée par décret présidentiel N° 15-85 daté du 10 mars 2015, portant création de l’académie algérienne des sciences et des technologies, fixant ses missions, sa composition et son organisation, publié dans le journal officiel en date du 25 mars 2015.