À l’occasion de la Journée mondiale du lymphome, l’association Nour Doha a organisé une journée d’étude pour mieux informer les citoyens sur cette forme méconnue du cancer et exposer les difficultés rencontrées par les praticiens dans l’établissement du diagnostic et la mise en route du traitement. D’emblée, Mme Gasmi, présidente de l’association, a dénoncé l’indisponibilité d’un médicament essentiel dans le traitement du lymphome.
“Depuis plusieurs mois, les membres de notre association sont sollicités par de nombreux patients atteints de lymphomes et de leurs familles pour leur trouver une boîte d’un médicament reconnu efficace contre ce cancer, mais qui n’est plus disponible dans leurs hôpitaux…”, a-t-elle signalé.
Elle a, à ce titre, alerté aussi le nouveau ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière sur “la rupture des médicaments de chimiothérapie, qui s’ajoutent à un autre problème tout aussi dramatique : celui de la radiothérapie”. Les praticiens participant au séminaire, tenu à Alger le 29 septembre, se sont attardés, quant à eux, sur la longueur des délais de diagnostic étalés sur environ un mois pour 68% des malades. “Le diagnostic positif repose sur la biopsie ganglionnaire, mais les délais de diagnostic histologiques sont trop longs”, a soutenu le Dr Mekidèche, qui a présenté une communication sur “les manifestations endothoraciques des lymphomes malins”.
Elle a estimé urgent de mettre en place des équipes pluridisciplinaires pour prendre en charge les personnes atteintes de cette maladie. Sa consœur, le Dr Bouterfes, s’est montrée tout aussi alarmiste sur les formes de lymphomes qui atteignent les enfants. Elle a rapporté que beaucoup de patients sont perdus avant d’arriver à la chimiothérapie, alors que la maladie est guérissable dans 90% des cas, quand elle est traitée à temps et convenablement.
S. H