L’association «el ibtissama» fête la journée nationale de l’enfant handicapé Des moments récréatifs enthousiastes

L’association «el ibtissama» fête la journée nationale de l’enfant handicapé Des moments récréatifs enthousiastes

Chants, danses, théâtre… tout y était pour égayer cette frange de la société.

L’Association de protection de l’enfance «El Ibtissama», qui relève de la wilaya d’Alger, a organisé hier, au niveau de la commune de Bir Mourad Raïs (Alger), une journée récréative destinée aux enfants handicapés. Cette manifestation s’est tenue à l’occasion de la commémoration de la «Journée nationale du handicap» célébrée chaque année le 14 mars en Algérie.

Créée en septembre 2001, par un groupe d’animateurs, éducateurs et jeunes enseignants, l’Association «El Ibtissama» s’attelle, de par des actions suivies, à rendre meilleur le quotidien des handicapés ciblés par l’association dont le siège se trouve à Bologhine et relève des services de la wilaya d’Alger. Ce local mis gracieusement à sa disposition par le président de l’APC, Toufik Lokal, au niveau du «théâtre Sahel» est cependant jugé «trop petit» selon l’avis de la présidente de l’association, Mme Assia Benbachir-Kadri pour les multiples activités inscrites au programme de «El Ibtissama».

Rencontrée sur place par notre journaliste du quotidien L’Expression, Mme Benbachir-Kadri, a bien voulu lui confier ses voeux et les espoirs placés en les institutions pour mener à bien les tâches caritatives de ladite association. Ainsi, souhaite-t-elle, une augmentation du soutien de l’Etat, qui se monte à 4000DA serait la bienvenue au vu de la hausse des prix en constante augmentation.

Si la scolarisation de ces enfants ne pose pas de problèmes, pour l’heure, il serait toutefois souhaitable, a souligné notre interlocutrice, d’autoriser l’organisation de séances de «plein air» pour ces handicapés. Chaque année des échanges d’anciens livres de classe, que l’on restaure, s’opèrent facilement avec les enfants qui ont suivi la scolarité précédente. Ainsi, des échanges culturels sont-ils organisés dans des espaces clos avec les lèves de diverses écoles.

Le manque d’espace est fort négatif en ce qui concerne la dispense de cours de soutien gratuits, notamment en préscolaire. La présidente de «El Ibtissama» a déploré l’exiguïté des lieux pour dispenser des cours d’informatique alors que l’association dispose du matériel nécessaire en micros, tables, etc. pour ce faire.

La direction des affaires sociales (DAS) devrait, dit-elle, mieux aider les associations en cas de manque de sponsoring pour organiser diverses activités, pourvoir les enfants en chaises roulantes, en couches pour enfants et pour adolescents par exemple.

Interrogée sur la «générosité» du citoyen algérien, elle dira que «ses dons sont surtout d’ordre vestimentaire» mais rien d’autre de conséquent n’est enregistré par l’association.

Mme Benbachir-Kadri estime «nettement insuffisante» la subvention annuelle de 5000 à 8000 DA fournie par l’Etat par association au nombre de 350 rien qu’au niveau de la wilaya d’Alger, alors que l’on compte quelque 1450 associations qui exercent dans tout le pays.

En partenariat avec les directions de wilayas des jeunes, sport et culture, l’association a ouvert toutes les portes et travaille avec toutes les APC d’Alger, conclut Mme Benbachir-Kadri.

Les activités de cette journée se sont déclinées en chants, en atelier de couture, une pièce de théâtre intitulée «J’existe malgré mon handicap» ainsi qu’en danses folkloriques des régions de Kabylie, algéroises, de Constantine et chaouie et bien sûr un clown pour ces petits…