La nouvelle offre de 80 000 logements AADL susceptibles d’être livrés en 2015 suscite la convoitise de pseudos postulants qui veulent, encore une fois, détourner ces logements pour les louer ou les revendre à des prix exorbitants.
C’est ce que laisse entendre l’association El-Amel chargée de représenter les 25 000 souscripteurs au titre des programmes 2001 et 2002 qui n’ont pas encore reçu de logements. Leurs délégués rapportent que le nouveau Dg de l’Aadl, Lyes Benidir, leur a indiqué qu’il subissait des pressions de personnes qui veulent utiliser les interventions pour s’accaparer des logements. Ces manœuvres perturbent le travail de la direction de l’AADL. C’est un véritable appel à la vigilance et de soutien au directeur général que lance l’association. Attention aux faux dossiers. En d’autres termes, après onze ans d’attente, plane toujours la hantise de se voir voler son logement pour ces souscripteurs.
“Laissez l’AADL travailler dans la transparence”, lancent-ils dans un cri de colère. Les porte-parole de l’association révèlent que la procédure d’actualisation des dossiers n’avance pas au rythme souhaité pour des raisons étrangères à la volonté de l’AADL. En effet, l’agence a programmé l’accueil de 400 postulants par jour. Elle reçoit beaucoup moins. Précisément, l’agence doit traiter les dossiers de 20 000 souscripteurs qui ont déposé leur dossier entre le 18 et 31 août 2001. L’opération a commencé le 14 janvier 2013.
“En quatre semaines, 5 200 dossiers ont été traités.” Une partie de ces postulants ne se présente pas à l’AADL le jour de la convocation pour deux raisons, soit le souscripteur a déjà bénéficié d’un logement entre-temps, soit il appréhende que le fichier du logement ne découvre qu’il a déjà reçu une aide de l’État.
La déclaration sur l’honneur est dissuasive. Le souscripteur déclare sur l’honneur ne pas être, ni avoir été propriétaire d’un logement ou d’un terrain à bâtir et n’avoir jamais bénéficié d’une aide financière de l’État pour l’achat ou pour la construction d’un logement. Le formulaire de mise à jour de la demande de logement précise que toute fausse déclaration peut entraîner l’annulation de la demande et des poursuites pénales.
Face à ces conditions plus strictes, face à un fichier national du logement qui démasque les indus postulants, beaucoup se sont désistés. L’AADL reçoit en moyenne entre 150 et 200 souscripteurs, au lieu des 400 programmés quotidiennement.
Cette situation freine le processus d’actualisation des dossiers. Bonne nouvelle cependant : le Dg de l’AADL a indiqué aux délégués de l’association que l’opération serait finalisée au plus tard aux mois de juin-juillet 2013.
L’AADL prévoit, s’il le faut, de programmer 600 à 800 personnes par jour.
Il faut savoir que la demande se concentre au mois d’août : une grande partie des souscripteurs ont déposé leurs dossiers au cours de ce mois de 2001. Les dossiers déposés entre septembre et décembre 2001 sont en nombre beaucoup plus réduit. Par ailleurs, les délégués tiennent à féliciter le premier responsable de l’agence pour la transparence dans l’opération, le système de filtrage qui démasque rapidement les faux dossiers et son sérieux dans le travail. “Les portes de l’AADL nous sont ouvertes”, ajoute un porte-parole de l’association. Ils remercient également le ministre de l’Habitat, M. Tebboune, pour avoir fait redémarré la formule AADL. L’association lance également un appel au président de la République pour qu’il accorde son feu vert à une révision du prix du logement AADL fixé à 3 millions de dinars, considéré comme trop cher et un assouplissement des conditions de paiement (niveau des tranches).
À noter que les sites prévus pour accueillir ces dizaines de milliers de logements AADL sont Sidi-Abdallah (5 000 logements), Baraki, Eucalyptus, Baba Hassen, Ouled Fayet, dans la wilaya d’Alger, et Bouinan dans la wilaya de Blida. Les logements devraient être livrés le 2e semestre 2015. Les sociétés italiennes et portugaises, qui doivent réaliser ce nouveau programme, construiront des usines en Algérie en vue d’accélérer les délais de réalisation via des systèmes constructifs industrialisés, plus modernes (délai de 18 mois à deux ans de réalisation).
K. R