Après un imbroglio administratif pour récupérer les bombes, le graffeur franco-tunsien el Seed connu pour ses « calligraffitis » mélangeant la calligraphie arabe et le graffiti, a commencé son oeuvre, ce 28 novembre, sur l’avenue Didouche Mourad, la principale artère d’Alger-centre.
Invité dans le cadre de la Biennale interculturelle Djart qui s’est déroulée du 6 au 15 novembre dans la capitale algéroise, l’artiste de 33 ans né à Paris de parents tunisiens est arrivé lundi dernier à Alger. « C’est ma première fois en Algérie », confie el Seed, rencontré au restaurant Lalla Mina sur le toit duquel a été monté l’échafaudage nécessaire à la réalisation du calligraffiti.
« Ça a été un véritable challenge de monter cet échafaudage de 10 tonnes sur le toit de la bâtisse âgée de 1895 », raconte Myriam Amroun, membre de l’équipe organisatrice de Djart. « Mais nous voulions absolument que le calligraffiti d’el Seed soit réalisé sur la principale avenue de la ville et il n’y avait que cette grande façade de libre ».
Suspendu à 18 mètres au dessus du sol, l’équivalent d’un immeuble de cinq étages, el Seed bénéficie d’une surface de 180 m2 pour son œuvre. « J’ai déjà travaillé sur des surfaces plus grandes mais c’est la première fois que je travaille sur un échafaudage », souligne le graffeur qui dispose de 48 heures pour terminer son travail.
La première étape d’un calligraffiti est de tracer le dessin à la craie, explique le jeune artiste toujours coiffé d’une casquette noire et chaussé d’Adidas bleues. Celui d’Alger sera orange. Pourquoi? « Question de feeling ». On en saura pas plus.