L’artiste Biyouna n’est plus

L’artiste Biyouna n’est plus
Décès de Biyouna

La scène artistique algérienne est en deuil. La comédienne et artiste de talent Baya Bouzar, alias Biyouna, s’est éteinte, laissant derrière elle un riche héritage culturel et des souvenirs impérissables pour des générations d’Algériens.

Âgée de 73 ans, l’artiste luttait depuis plusieurs années contre la maladie. Son état de santé s’était récemment aggravé, la conduisant à être hospitalisée dès le mardi 4 novembre. Elle avait d’abord été admise à l’hôpital de Parnet, dans la capitale Alger, avant d’être transférée vers le service de pneumologie de l’hôpital de Beni Messous pour des soins plus spécialisés.

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Selon les proches et les informations médicales, Baya souffrait d’un grave essoufflement et d’une difficulté aiguë à respirer. Ce qui a entraîné des complications dans l’approvisionnement en oxygène de son cerveau. En raison de l’importante défaillance de sa capacité respiratoire.

À ces problèmes pulmonaires s’ajoutaient des complications liées à un cancer contre lequel elle se battait avec courage depuis 2016. Son long combat témoigne de la résilience dont elle a fait preuve jusqu’à ses derniers instants.

Retour sur la carrière télévisuelle et cinématographique de l’artiste aux mille facettes Biyouna

Habitée très tôt par la passion du chant, Biyouna commence sa carrière dans les chœurs de la troupe de la légendaire Fadhéla Dziria. Son talent et son charisme la conduisent rapidement à animer les fêtes de mariage, puis à se produire dans les plus grands cabarets d’Alger, devenant même danseuse au Copacabana à 19 ans.

C’est en 1973 que la consécration populaire arrive. Repérée par le réalisateur Mustapha Badie, elle décroche son premier rôle à la télévision dans « La Grande Maison », adapté du roman de Mohammed Dib. Son interprétation du personnage de Fatma la rend immédiatement célèbre.

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Biyouna a également marqué le cinéma, tournant sous la direction de réalisateurs algériens comme Sid Ali Mazif dans « Leila et les autres » (1978). Sa carrière prend une dimension internationale avec le réalisateur Nadir Moknèche, qui lui confie des rôles puissants dans une trilogie remarquée, « Le Harem de Madame Osmane » (1999), « Viva Laldjérie » (2003) et « Délice Paloma » (2007), où elle incarne une mafieuse aussi terrifiante que fascinante.

Le petit écran lui réserve des triomphes, notamment avec la trilogie ramadanesque culte « Nass Mlah City » (2002-2005) et la sitcom « Nsibti Laaziza » (2010).

Sa première passion, la musique, ne l’a jamais quittée. Elle sort plusieurs albums, dont « Raid Zone » (2001) et « Une Blonde dans la casbah » (2004). Et elle collabore même avec Julien Doré sur la chanson « Bergman » en 2011.

Ces dernières années, Biyouna luttait avec courage contre un cancer diagnostiqué en 2016. Hospitalisée le 4 novembre pour de graves difficultés respiratoires, elle s’est finalement éteinte aujourd’hui, le 25 novembre 2025.

Biyouna laisse le souvenir d’une artiste généreuse, audacieuse et profondément authentique. Son rire et son talent unique resteront à jamais gravés dans les cœurs.

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