L’armée syrienne a quitté mercredi matin la ville de Hama (centre) après une mission sécuritaire visant à rétablir l’ordre dans cette ville en proie à des manifestations et des violences, ont rapporté les agences de presse.
Selon ces sources, des dizaines de véhicules, arborant chacun un drapeau syrien, chargés de soldats quittaient en fin de matinée la ville de Hama. L’armée a été déployée en force à Hama le 31 juillet et une centaine de personnes avaient été tuées dans des violences, selon des militants des droits de l’homme.
Le gouvernement syrien attribue ces violences à des « gangs armés et à des saboteurs » qui voulaient déstabiliser le pays. A Hama, des habitants, cités par les médias, ont également mis en cause des « saboteurs » et ont salué l’intervention de l’armée.
Selon un officier de police, fin juillet, tous « les commissariats de police ont été attaqués simultanément par les saboteurs » et « dix-sept policiers ont trouvé la mort ».
« Avec l’arrivée de l’armée, la situation est revenue au calme. Avant, les saboteurs avaient élevé des barricades dans la ville et il y avait tout le temps des tirs », a expliqué un témoin, cité également par les médias.
La Syrie fait face depuis des mois à des contestations populaires réclamant des réformes politiques et sociales. Pour apaiser la tension, le président Bachar El-Assad a annoncé des réformes, dont notamment la levée de l’état d’urgence, l’amnistie et la promulgation d’une loi instaurant le multipartisme. Ces mesures, jugées importantes, n’ont pas suffi pour calmer la situation dans le pays
