L’armée américaine sait que les rebelles en Syrie possèdent du gaz sarin

L’armée américaine sait que les rebelles en Syrie possèdent du gaz sarin

Le site d’informations des nouveaux conservateurs aux États-Unis, World Net Daily, a révélé avoir un document qui atteste que l’armée américaine est au courant que du gaz sarin a été confisqué plus tôt cette année auprès du front al-Nosra, “l’organisation la plus influente” en Syrie, selon les termes du site mais néanmoins la plus extrémiste et qui est affilée à la nébuleuse terroriste Al-Qaïda.

Le site assure tenir ces informations à partir d’un document obtenu en exclusivité, classé top secret et surnommé NOFORN, de la part du ministère de la défense américain, et précisément du “Centre national d’intelligence terrestre” ( National Ground Intelligence Center -NGIC-) .

Il y est question que du gaz sarin a été fabriqué par l’organisation d’Al-Qaïda en Irak, l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) avant d’être envoyé en Syrie via la Turquie.

Le texte assure qu’il existe 50 indices généraux qui certifient les progrès réalisés par le front al-Nosra et l’EIIL dans la fabrication du gaz sarin, et qui décrivent les efforts déployés et les étapes réalisées.

Ces progrès se poursuivent quand bien même des arrestations de personnages clé ont eu lieu en Turquie et en Irak.

A la fin du mois de mai dernier, deux kilos de gaz sarin avaient été retrouvés dans la maison de membres syriens d’Al-Qaïda dans les provinces d’Adana et de Mersia au sud de la Turquie et 12 d’entre eux ont été arrêtés et depuis 11 ont été libérés par les autorités turques à la surprise générale.

Selon le WND, le rapport de la NGIC rejoint l’enquête préliminaire de l’ONU sur l’attaque perpétrée à Khan al-Assal à Alep, et selon laquelle les preuves en incombaient aux rebelles syriens responsables de l’attaque chimique qui a coûté la vie à 26 personnes, dont 15 militaires de l’armée syrienne qui venait de reprendre le contrôle de ce quartier. Cette déclaration rejoint celle de l’ancien procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Carla del Ponte, membre de la Commission d’enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Syrie, avait affirmé : “Nous avons rassemblé des témoignages qui laissent apparaître que certaines armes chimiques ont été utilisées, en particulier du gaz innervant, et ce qui apparaît dans notre enquête c’est que ces gaz ont été utilisés par les opposants, les rebelles”.

Par ailleurs, le site se penche sur le rapport présenté par les Russes à l’Onu. Il indique que le gaz a été procuré aux miliciens par l’ancien responsable irakien et l’ancien vice-président Ezzat Ibrahim el-Douri qui est en fuite.

Sur la foi d’une source qui assure avoir connu Douri, le site signale que le gaz sarin utilisé à Alep avait été confectionné par l’ancien commandant militaire irakien Adnane Al-Dulaimi et qu’il a par la suite été envoyé à Alep et aux combattants soutenus par l’Arabie saoudite avec la collaboration des autorités turques, en passant par la ville d’Antioche dans la gouvernorat d’Iskenderun.

Al-Dulaimi a été un acteur majeur des projets de production d’armes chimiques de Saddam Hussein, et travaille actuellement dans les régions du nord-ouest irakien, où s’est abrité le parti Baas proscrit il semble que c’est dans cette région que le gaz sarin est produit.

Ces révélations consolident la version d’un expert américain en terrorisme, Youssef Bodansky, selon lequel, même l’attaque de la Ghouta a été perpétrée par les rebelles dans le cadre de ce qu’il qualifie “la crise auto-infligée pour provoquer une intervention militaire américaine”, rapporte le site.

Selon Bodansky, qui est un ancien directeur de la Task Force dans le Congres américain sur le terrorisme et la guerre non conventionnelle, les analyses préliminaires de sarin dans la banlieue de Damas ont montré qu’il s’agit”d‘une variété de cuisine”, et non d’une production militaire.

Et pour cause :”le gaz sarin produit militairement s’accumule sur les cheveux des victimes et leurs vêtements, ce qui provoque la mort immédiate des premiers secouristes qui les touchent sans masques et sans précautions », explique-t-il.

Et de poursuivre : “quant aux autres symptômes chez les victimes qui ont été traitées par l’organisation Médecin sans frontières, comme l’asphyxie, la mousse, le vomissement et les diarrhées , ils conviennent à une faible contamination de quelques gouttes de gaz sarin liquide”.

L’expert américain assure que les mouvements jihadistes possèdent ce genre de neurotoxique qui a été découvert lors de perquisitions de leurs laboratoires en Irak et en Turquie.

Bodansky assure aussi que les missiles présentés par les rebelles syriens, comme quoi ils étaient porteurs de produits chimiques ne conviennent pas aux caractéristiques des armes de l’armée syrienne.