«L’argent doit être dépensé de façon cohérente»

«L’argent doit être dépensé de façon cohérente»

Interrogé sur  ce que représente une telle facture pour un pays qui aspire à développer une  production locale, Nabil Mellah, président de l’Union nationale des opérateurs pharmaceutiques (Unop), nous indique que «d’un point de vue mathématique, l’année passée la facture d’importation annuelle a atteint 2 milliards de dollars. Les quatre premiers mois de l’année auraient donc dû représenter 666,67 millions de dollars.

Cependant,  durant les quatre premiers mois de l’année 2011, elles n’ont représenté que 543,48 millions de dollars. Ce retard dans les importations en 2011 coïncide avec la signature tardive des programmes par le ministère de la Santé, comme nous l’avons tous constaté à travers les ruptures vécues en 2011». Et d’ajouter : «Les programmes signés dans des délais plus raisonnables cette année ont rapproché les importations au 1/3 de l’année passée (667 millions de dollars), ce qui est tout à fait normal.

Néanmoins, il devrait y avoir un travail d’analyse afin de vérifier ces chiffres et éviter un certain nombre d’errances, en veillant à ce que l’argent de notre pays soit dépensé de façon cohérente.» Il précisa que «pour ce qui est des objectifs d’une couverture supplémentaire de nos besoins par la production nationale, l’Unop a présenté depuis de nombreuses années un certain nombre de recommandations à même de permettre de renforcer l’ industrie pharmaceutique».

Selon lui, la seule mesure d’encouragement a été prise par les plus hautes autorités de ce pays, en 2008. Elle concernait l’interdiction à l’importation des médicaments fabriqués localement, mais cette disposition n’aurait pas été bien suivie. «Pour notre part, nous avons joué notre rôle à travers la mise en relief des mesures à prendre afin d’atteindre ces objectifs, à travers la publication de recommandations.»