L’argent a encore manqué à la poste: Un mal récurent et des usagers méprisés

L’argent a encore manqué à la poste: Un mal récurent et des usagers méprisés
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Hier encore, plusieurs bureaux de poste de la ville d’Oran, comme ceux de Boulanger et Eckmühl, avaient les caisses vides et tous les usagers, notamment des retraités, s’en sont retournés bredouilles, espérant que l’argent sera disponible l’après-midi, comme cela leur a été avancé.

Ainsi, la question des liquidités au niveau des agences postales devient chronique. Si auparavant, ce phénomène n’était vécu qu’en période de haute demande, notamment à l’approche des fêtes, depuis quelques mois, il est régulier, particulièrement durant la décade du mois consacrée pourtant aux versements des retraites et autres pensions.



Cette période, selon un agent, «se caractérise également par la faiblesse des recettes, étant donné que les usagers se retrouvent généralement en attente de leurs salaires avant de faire les opérations en début de mois».

Parmi les usagers, c’est la déception et certains iront même à remettre en cause les dernières augmentations des salaires octroyées aux postiers, même si d’autres rejettent ce point de vue en estimant que le manque de liquidités ne dépend nullement du personnel, mais des défaillances observées dans l’approvisionnement en argent frais qui se fait quotidiennement pour les 108 bureaux de poste que compte la wilaya d’Oran.

Selon ces derniers, «il faut revoir ce système, quitte à assurer la sécurité des agences postales, effectuer des approvisionnements hebdomadaires et définir les sommes en fonction de la demande.

A titre illustratif, le minuscule bureau de poste situé à l’avenue Mekki Khelifa, répond rarement à la demande, étant donné qu’à 10h du matin, le convoi n’est pas encore passé. Aux dernières nouvelles, les bureaux de poste en question devaient être approvisionnés durant l’après-midi. En revanche, d’autres bureaux de poste tel que celui de Gambetta, ont fonctionné normalement et ont pu satisfaire leurs usagers.

Ceci dit et selon ce constat, l’explication donnée par l’ex-directeur de wilaya à la fin 2010, sur le manque de liquidités, semble plausible étant donné qu’il a relevé que le fait que l’approvisionnement soit quotidien, il est normal qu’il reste tributaire de certaines conditions objectives, comme le nombre important de structures, ainsi que les difficultés d’acheminement en raison des bouchons de circulation.

Pourtant, la principale défaillance, à savoir la mise à la disposition par la banque d’Algérie de liquidités, a été aplanie après la tension vécue en novembre 2010 au niveau national. Concernant la wilaya d’Oran, même si la couverture postale est appelée à être améliorée avec l’ouverture de 10 agences, il n’en demeure pas moins que la qualité des prestations reste le seul et unique indice pour ce service public.

H. Badaoui