Large soutien à une prolongation de l’accord sur le pétrole (Arabie saoudite)

Large soutien à une prolongation de l’accord sur le pétrole (Arabie saoudite)

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et des pays extérieurs à l’Opep sont en passe de s’entendre sur une prolongation de leur accord de réduction de la production mondiale de pétrole lors de leur réunion prévue jeudi, l’Arabie saoudite ayant estimé dimanche que la plupart des participants soutenaient cette initiative destinée à désengorger le marché.

Le ministre saoudien de l’Energie, Khalid al Falih, a déclaré qu’une telle prolongation de neuf mois, conjuguée à la participation d’un ou deux petits producteurs supplémentaires, devrait suffire à ramener les stocks mondiaux de pétrole à leur moyenne sur cinq ans, un indicateur essentiel pour l’Opep.

« Toutes les personnes à qui j’ai parlé (…) ont exprimé leur soutien et leur enthousiasme pour aller ensemble dans cette direction », a dit Khalid al Falih lors d’une conférence de presse à Ryad, tout en rappelant que de nouvelles idées pouvaient encore émerger d’ici la réunion de jeudi.

« Nous pensons que la poursuite (de cet effort) avec le même niveau de limitations, plus l’apport d’un ou deux petits producteurs, s’ils veulent se joindre à nous, sera plus qu’approprié pour ramener l’équilibre à cinq ans au niveau où il doit se situer à l’issue du premier trimestre 2018 », a-t-il ajouté.

L’Opep et des pays extérieurs au cartel, dont la Russie, se sont entendus pour réduire depuis le 1er janvier leur production globale de 1,8 million de barils par jour.

L’Iran ne pas paraît pas opposé à une prolongation

Cet accord, censé expirer fin juin, n’a pas suffi à contracter les stocks ni à redresser durablement les cours du pétrole en raison notamment de la hausse de production de pays ne participant pas à cet effort, en particulier les Etats-Unis.

L’Arabie saoudite et la Russie, soit les deux premiers producteurs de pétrole dans le monde, sont convenus de la nécessité de prolonger cet accord de neuf mois, jusqu’en mars 2018.

Certains pays paraissent toutefois réticents. L’Irak, dont la production est en plein essor et qui figure au deuxième rang des producteurs de l’Opep, a dit qu’il soutiendrait toute décision du cartel, sans préciser toutefois ses propres intentions.

L’Iran, pour sa part, pourrait accepter une telle prolongation de l’accord en cas de consensus, ont dit à Reuters des sources informées des réflexions iraniennes. L’Iran, contre lequel des sanctions internationales ont été levées l’an dernier, a été le seul producteur de l’Opep autorisé à augmenter ses extractions dans le cadre de l’accord.

Khalid al Falih a déclaré que, d’après ce qu’il comprenait des propos tenus par son homologue iranien Bijan Zanganeh, Téhéran se satisferait de conserver le plafond de production qui lui a été accordé l’an dernier.

Les ministres du Pétrole de l’Opep et de pays extérieurs à l’Opep doivent se réunir jeudi pour discuter de l’avenir de cet accord. Parmi les pistes étudiées par le comité technique chargé de préparer cette réunion figure une prolongation et une amplification de la réduction de la production globale, via la participation de nouveaux producteurs à cet effort concerté. Le Turkménistan, l’Egypte et la Côte d’Ivoire devraient ainsi participer à la réunion de jeudi, ont dit des sources.