«L’ARBRE À DIRE» Rend hommage au prix Assia Djebar 2017: Pensée pour Nourredine Saâdi

«L’ARBRE À DIRE» Rend hommage au prix Assia Djebar 2017:  Pensée pour Nourredine Saâdi

Sur initiative des Editions Barzakh, samedi 10 mars prochain à partir de 15h à la Librairie L’Arbre à dire, sise au 48 * boulevard Sidi Yahia – Hydra, Alger),un hommage sera rendu à Nourredine Saâadi, figure intellectuelle reconnue et attachante,chroniqueur attentif de la société algérienne et observateur avisé de sa vie culturelle, disparu le 14 décembre dernier.

L’écrivain, le militant, l’humaniste, l’hédoniste, «l’ami Nono» en somme, sera évoqué par quelques-uns de ses compagnons. Parmi eux on citera Amina Bekkat, Naget Khadda, Denis Martinez, Benamar Mediene. Né à Constantine, Nourredine Saâdi a fait ses études à Alger où il devient professeur de droit. En 1994, il quitte l’Algérie pour la France et s’installe à Douai où il enseigne à l’université d’Artois. Il est l’auteur de nombreux romans, parmi lesquels La Maison de lumière (Albin Michel, 2000), La Nuit des origines (Barzakh, 2005), Boulevard de l’abîme (Barzakh, 2017), ainsi que de plusieurs monographies consacrées à des artistes: Rachid Koraïchi, portrait de l’artiste à deux voix (Actes Sud, 1999), Denis Martinez, peintre algérien (Barzakh/Le bec en l’air, 2003), et Houria Aïchi, dame de l’Aurès (Chihab, 2013). Son dernier roman, Boulevard de l’abîme (Barzakh, 2017), a reçu le prix Assia Djebar 2017. Nourredine Saâdi est décédé à Paris, en décembre de la même année. «Pour nous, ce sont 15 ans de livres communs – romans, beaux livres, récits – qui nous laissent le souvenir de rencontres, de voyages, de promenades ici et ailleurs, de discussions enfiévrés sur l’Algérie et le monde tels qu’ils vont et ne vont plus, plus souvent sur l’art – mon Dieu comme il aimait les «artistes», Rachid Koraïchi, Denis Martinez, Matoub Lounès, Houria Aïchi. La littérature. Toujours, revenaient ses amis proches, Malek Alloula et Nabile Farès dont le départ l’avait empli d’une tristesse infinie.

Il avait pourtant trouvé l’énergie pour venir à Alger au dernier Salon du livre et y présenter son nouveau roman Boulevard de l’abîme, trop heureux qu’il paraisse, même si la mort – comme si dorénavant, elle l’habitait – ouvrait littéralement son livre par cette dédicace bouleversante et à laquelle nous n’avons pas assez fait attention: «À la mémoire de mon père, torturé en mars 1958 à la Ferme des Supplices, Constantine. La mort, la mémoire, la fidélité aux êtres aimés», confient les éditeurs de Barzakh.