La maitrise de la gestion et sa rationalisation ainsi que la lutte contre la corruption et la dilapidation des biens publics dans toutes ses formes sont des « exigences urgentes », selon le président de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa.
Dans son discours prononcé, hier, devant les parlementaires et les représentants du gouvernement à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire de printemps, le président de la Chambre basse a souligné qu’il existe en Algérie « beaucoup d’hommes et de femmes intègres dans différents postes de responsabilité qui veillent à préserver les fonds publics ». Mais, pour lui, cela ne veut pas dire que tous les Algériens sont faillibles, ni des diables corrompus.
« L’exception ne fait pas la règle », précise-t-il. Cependant, enchaîne-t-il, si le fait de se taire sur les malversations d’un responsable ou de chercher des subterfuges est une faute grave, sa résolution, à titre préventif, incombe à la justice et aux instances de contrôle qui exigent l’intensification des efforts de tous, afin d’accomplir au mieux les missions qui leur sont dévolues. M. Ould Khelifa a tenu à préciser qu’accuser tout le monde pourrait volontairement ou involontairement remettre en cause la crédibilité et l’intégrité de toutes les institutions ainsi que leurs responsables et affaiblir la coopération avec notre pays, ce qui provoquerait une baisse des investissements dont l’Algérie a besoin.
Aussi, le président de l’APN se dit contre le fait de généraliser l’accusation, ce qui pourrait, selon lui, « ternir la réputation de l’Algérie et le respect dont elle jouit auprès de ses partenaires étrangers à un très haut niveau, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ». Sur la crise au Sahel, M. Ould Khelifa a rappelé que la stabilité de cette région était « une question très importante pour l’Algérie ». Il a signalé que les complications de la désintégration qui se sont manifestées au Mali, comme dans tous les pays déstabilisés, ont fait surgir la menace sécuritaire et ont entraîné l’attaque contre la base gazière d’In Aménas. Il a souligné aussi que l’Algérie œuvrait depuis longtemps à soutenir l’unité du Mali, à encourager le dialogue entre les parties qui condamnent le terrorisme et à aider ce pays à développer aussi bien au nord qu’au sud. Concernant l’ordre du jour de cette session, quatre projets de loi y figuraient dont les projets de loi relatifs à l’organisation de la profession d’avocat, aux conditions d’exercice de l’activité commerciale, à l’organisation et au développement de la formation et des activités physiques et sportives et aux activités de la poste, des télécommunications ainsi que celles liées aux technologies de l’information et de la communication.
Il est à noter qu’outre les quatre projets de loi qui seront examinés par l’APN au cours de cette session, sept autres sont en phase d’élaboration et pourraient donc être soumis à la Chambre basse durant cette même session.
Karima Alloun