L’Arabie saoudite a donné son accord tacite au gouvernement israélien pour un survol de son territoire dans l’hypothèse de frappes contre les installations nucléaires iraniennes, affirme le Sunday Times, dimanche 5 juillet, citant une source diplomatique.
« Les Saoudiens ont donné leur accord tacite à ce que l’armée de l’air israélienne utilise son espace aérien au cours d’une mission qui serait dans l’intérêt d’Israël comme de l’Arabie saoudite », explique une source diplomatique citée par journal.
A Jerusalem, les services du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, ont démenti ces informations, les qualifiant de « complètement fausses et sans fondement ».
Le chef du Mossad, Meïr Dagan, a assuré le premier ministre israélien que l’Arabie saoudite fermerait les yeux sur un survol de son territoire si Israël décidait d’un raid contre les installations nucléaires iraniennes, selon le Sunday Times.
Le chef du Mossad a eu depuis 2002 des rencontres secrètes régulières avec les Saoudiens à ce sujet, même si les deux pays n’entretiennent pas formellement de relations diplomatique, assure le journal.
John Bolton, l’ancien ambassadeur américain à l’ONU qui a récemment effectué une visite dans le Golfe a observé qu’il était « entièrement logique » pour les Israéliens d’utiliser l’espace aérien saoudien, selon l’hebdomadaire.
Le responsable, qui a eu des entretiens avec plusieurs dirigeants arabes, a souligné qu’ »aucun d’entre eux ne le dirait publiquement, mais qu’ils donneraient certainement leur accord à un survol si les Israéliens ne revendiquaient pas un succès retentissant » par la suite.
Les dirigeants arabes reconnaissent en privé qu’ils seraient soulagés de voir la menace d’un bombe nucléaire iranienne s’éloigner, assure M. Bolton.