Le Venezuela veut un sommet mondial des producteurs

Le Venezuela veut un sommet mondial des producteurs
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Son Excellence l’Ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela en Algérie, M. José de Jesús Sojo Reyes a appelé, ce jeudi à Alger, à un sommet mondial des producteurs de pétrole, qu’ils soient membres de l’OPEP ou non, afin de trouver une solution à l’effondrement actuel du marché. 

Intervenant lors d’une conférence sur le thème, « Perspectives vénézuéliennes sur le marché pétrolier », organisé à la Faculté des Sciences de l’Information et de la Communication de Ben Aknoun, l’ambassadeur du Venezuela a rappelé que son pays a toujours appelé au « dialogue entre les pays producteurs de pétrole », et ce, pour garder les prix du pétrole à un niveau élevé. M. José de Jesús Sojo Reyes qui a reconnu que la situation que vivent les pays producteurs est difficile, a invité les pays producteurs à trouver des solutions innovantes et structurelles.

Quant à lui, le docteur Carlos Mendoza Potella, expert pétrolier vénézuélien, a indiqué que les prix devraient être actuellement autour des 80 dollars pour un baril, mais les grandes puissances, à leur tête les États-Unis d’Amérique, ont mis en place des conditions qui ont activement concouru à déstabiliser le marché pétrolier et tirer vers le bas les prix. Accusant les États-Unis et ses alliés d’être à l’origine de cette crise économique, le Dr. Mendoza a indiqué que les pays de l’OPEP doivent faire face à ces pays mais d’une « manière intelligente ».

L’expert vénézuélien a dit, à propos de l’exploitation du gaz schiste par les États-Unis, que les techniques et les capacités de ce pays de produire ce type de gaz « ne sont pas très importantes, elles ne dureront pas plus de deux années ». Ils seront dans l’obligation d’abandonner cette ressource et se réorienter vers l’exploitation des hydrocarbures conventionnels.

LG Algérie

Selon l’expert, les pays de l’OPEP détiennent 75% des réserves mondiales de pétrole mais ils n’arrivent pas à contrôler les prix, car explique-t-il, les pays développés, qui ont créé l’Agence internationale de l’énergie, contrôlent et menacent les différents pays producteurs de pétrole. Il a cité à ce propos l’Irak, la Libye et l’Iran…

Réitéré la position et l’appel de son pays à réduire le niveau de production de l’Opep pour permettre au marché de retrouver son équilibre, l’expert dira que le Venezuela a engagé des concertations les membres de l’OPEP et aussi avec d’autres pays non membres de l’organisation sur la chute des cours pétroliers et les moyens d’y faire face. «Nous ne pouvons pas obliger certains pays (Arabie Saoudite…) à accepter notre proposition de réduire leur production. Nous essayons de dialoguer avec tout le monde pour trouver une solution ensemble », a-t-il affirmé tout en mettant en évidence la complexité de la situation dont se trouvent les pays producteurs de pétrole.