Les potentiels investisseurs dans le secteur de l’aquaculture ont besoin d’être au fait de tout ce que l’Etat propose de mettre à leur disposition comme moyens financiers, humains et matériels pour en faire un secteur prospère, générateur de richesses et d’emploi.
L’ensemble des intervenants du secteur doivent débattre du sujet pour sortir avec des recommandations à même de donner un coup de fouet à cette activité.
C’est lors d’un séminaire qui se tiendra dimanche prochain à Alger sous le thème : «Développement de l’investissement en Algérie dans le domaine de l’aquaculture : opportunités et défis» que le sujet sera abordé et débattu.
La rencontre est organisée par le Forum des chefs d’entreprises sous le patronage du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques.
Le débat sur l’aquaculture et son avenir en Algérie est hautement important, considérant qu’en sus des efforts actuels déployés pour la relance des premiers projets d’investissements privés et publics inscrits au titre des programmes quinquennaux, un nouveau programme 2014-2020 réajusté et consolidé est en cours de mise en oeuvre.
L’importance de ce programme ne fait aucun doute, les retombées en matière de production et d’emplois étant des plus optimistes. A moyen terme, le nouveau programme devrait permettre d’atteindre une production de 80 000 tonnes et la création de plus de 10 000 emplois directs au bénéfice des jeunes universitaires et des gens de la mer qualifiés dans les zones du littoral concernées, selon le FCE.
La prochaine rencontre intervient donc dans le contexte de la mise en place du nouveau cadre d’orientation et d’incitation à l’investissement productif relatif à l’économie de la pêche et de l’aquaculture, indique l’organisateur.
«L’objectif de ce séminaire est de mettre en exergue les opportunités d’investissement dans le domaine de l’aquaculture et d’informer et de débattre avec les opérateurs potentiels sur le cadre incitatif à l’investissement dans cette filière, notamment en matière d’accompagnement économique, d’appui technique et de commercialisation», selon les précisions de l’organisateur.
Ce séminaire sera aussi l’occasion de mettre en relation les différents acteurs de la filière (investissement, dispositifs, institutions financières, mécanisme d’assurance et de garantie, secteurs concernés, appareil de recherche/formation…) et de favoriser l’échange des expériences réussies avec des opérateurs en activité.
Dans le contexte de la mise en oeuvre de la feuille de route du secteur de la pêche, un rapport d’évaluation du développement de cette filière en Algérie pour le premier semestre 2013, élaboré conjointement par des experts et des professionnels, a mis en exergue trois principaux axes.
Le FCE note, en premier lieu, «les perspectives et les opportunités qu’offrent ces activités en matière de contribution au développement du système productif national, de création d’emplois, de sources complémentaires d’approvisionnement des marchés et d’exportation».
En deuxième lieu, le FCE cite «la nécessité pour la promotion de cette filière d’associer, au préalable, les opérateurs et les promoteurs à toutes les phases de conception et de mise en oeuvre du programme et du cadre d’accompagnement et d’incitation à l’investissement privé.
Enfin, en troisième lieu, le FCE souligne «l’obligation, compte tenu du caractère industriel et intégré de ces activités, d’accompagner et d’encourager les partenariats et les formes de coordination entre les différents opérateurs, les professionnels de la pêche et les acteurs publics et privés».
L’organisation patronale rappelle, par ailleurs, que le secteur de l’aquaculture a connu, à l’échelle mondiale, son essor depuis le milieu des années 1980, avec un taux de croissance annuel d’environ 8%. Aujourd’hui, ce secteur continue à croître dans presque toutes les régions du monde, faisant que près d’un poisson sur deux provient de l’aquaculture.
Tania Gacem